Lisi, une valorisation à la casse
Le titre de cette affaire industrielle spécialisée dans la conception et la fabrication de solutions d’assemblage pour les secteurs de l’aéronautique, de l’automobile et du médical a perdu 20% de sa capitalisation boursière depuis le 20 mai malgré un début d’année encourageant et la confiance du management sur l’ensemble de l’exercice.
Par rapport à un plus haut inscrit à 29,30 euros le 20 mai, le titre Lisi abandonne près de 20% pour revenir sur le seuil des 23 euros. Le mouvement de prises de bénéfices s’est transformé en défiance depuis la dissolution de l’Assemblée nationale et la convocation d’élections législatives en France avec l’arrivée probable de la droite souverainiste au pouvoir. Egalement l’avertissement d’Airbus est venu brouiller la visibilité de Lisi, qui, rappelons-le, réalise un peu plus de la moitié (56%) de son chiffre d’affaires sur le segment de l’aéronautique et constitue, à ce titre, un équipementier important pour le constructeur européen et son concurrent américain, Boeing. Pour autant, la sanction boursière paraît excessive avec une capitalisation boursière revenue quasiment à hauteur des fonds propres de cette affaire industrielle spécialisée dans la conception et la fabrication de solutions d’assemblage pour les secteurs de l’aéronautique, de l’automobile et du médical. Dans les commentaires du premier trimestre, l’activité aéronautique ne semblait pas freiner par des perturbations dans la chaine d’approvisionnement, ni d’ailleurs par les problèmes de fiabilité que rencontre Boeing sur ses appareils. Le pôle aéronautique s’est, au contraire, révélé comme un levier de croissance sur les trois premiers mois de l’exercice avec une dynamique interne de 27% qui a permis d’absorber une trajectoire plus difficile des ventes des deux autres branches (-0,6% dans l’automobile et -6,7% dans le médical).
Une décote importante par rapport au prix de la dernière OPRA
Si la visibilité sur les prochains trimestres est moins bonne dans l’automobile en raison du ralentissement du marché, le groupe anticipe un rattrapage dans le médical. Dans l’aéronautique, rappelons que la visibilité n’est pas en cause. Simplement la montée en cadence de production des avions est plus lente que prévue. Pas de nature donc à modifier la trajectoire de l’exercice. Fidèle à sa politique de communication prudente, Lisi s’est toujours refusé à s’engager sur des perspectives chiffrées. Tout au plus se limite-t-il à privilégier l’amélioration de sa rentabilité et de sa génération de flux nets de trésorerie. Selon le consensus Factset, le résultat opérationnel courant devrait s’apprécier de 31% cette année à 119 millions et encore de 23% l’an prochain à 147 millions à partir d’un chiffre d’affaires de 1,79 et 1,9 milliard en hausse de respectivement 10% et 6,5%. Le bénéfice net pourrait augmenter de 74% à 66 millions cette année et de 24% à 82 millions en 2025. Des hypothèses valorisées à 16,6 et 13,3 fois, ce qui n’a rien d’excessif à l’aube d’un nouveau cycle de croissance. La vraie valeur de Lisi se situe à un minimum de 27 euros qui est le prix auquel les familles Viellard et Kohler (60,6% du capital) n’ont pas hésité à lancer en février 2023 une OPRA sur un bloc de 14% du tour de table. Même si les familles actionnaires se sont toujours défendues de vouloir retirer Lisi de la cote, la persistance d’un mauvais traitement du groupe en Bourse pourrait les inciter à reconsidérer leur position.
Notre conseil : achetez Lisi à 22 euros pour viser un objectif de cours 30 euros (code : FR0000050353)
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Le spécialiste des solutions d’assemblage pour l’aéronautique et l’automobile a plus que doublé sa marge opérationnelle dans sa division aéronautique au premier semestre grâce à de bons niveaux de production et à des hausses de prix. La bonne visibilité de ce secteur lui permet de confirmer les objectifs annuels et rend la valorisation attractive.
Lisi enfin recompensé
Grâce à un premier trimestre meilleur que prévu, le titre de cette affaire industrielle spécialisée dans la conception et la fabrication de solutions d'assemblage pour les secteurs de l'aéronautique, de l'automobile et du médical renoue avec des niveaux inégalés depuis la mi-février 2022. Son rattrapage n'est sans doute pas terminé.
Lisi pour miser sur un rattrapage du titre
Plombé en Bourse mi-janvier par le reclassement d'une partie de la participation de Peugeot Invest, le titre retrouve des couleurs. Après un dernier exercice perturbé par l'inflation et les efforts de recrutements, le groupe devrait renouer cette année et en 2025 avec des perspectives plus attractives encore raisonnablement valorisées.
Lisi pour miser sur une accélération des performances
Sans doute par épargné par les nouveaux déboires du 737 Max de son client Boeing, ce holding industriel reperd du terrain en bourse en ce début d'année. Pénalisé jusqu'à présent par l'inflation, le groupe devrait renouer cette année avec des performances plus attractives valorisées à moins de 15 fois.