Vinci, des risques politiques excessifs
Le titre de ce leader mondial du BTP et des concessions est pénalisé de façon excessive par les risques politiques. L’Etat n’a pas les moyens de privatiser les autoroutes françaises, ni de revenir sur le principe contractuel de l’indexation des tarifs de péage à l’inflation.
L’hypothèse non validée de l’arrivée de la droite souverainiste au pouvoir pesé de façon excessive sur les groupes évoluant dans la sphère des secteurs réglementés comme les concessions. Exploitant les deux tiers du réseau autoroutier français à travers les concessions ASF et Cofiroute, Vinci suscite une forte défiance de la part des investisseurs. Le titre de ce leader mondial du BTP et des concessions a enfoncé le seuil des 100 euros avant de reprendre un peu d’altitude. Un niveau correspondant selon nous à des points d’entrée sur un dossier réputé pour la grande régularité de ses performances financières, la visibilité sur sa politique de dividende et l’extériorisation d’un dividende pérenne et attractif proche de 5%. Les craintes que la droite souverainiste mette à exécution la privatisation des autoroutes, qui était une mesure figurant au programme de la candidate à la présidentielle de 2022, sont moins légitimes dans la mesure où le RN n’aura pas de majorité absolue à l’Assemblée. Les caisses de l’Etat sont vides et la mesure est estimée à 50 milliards. Une expropriation des propriétaires de concessions ou une décision unilatérale de réduire de 15% le prix des péages ne sont pas non plus envisageables d’un point de juridique. Plusieurs hommes ou femmes politiques ont déjà tentés de le faire sans succès.
Un groupe de plus en plus international
En attendant, Vinci mène depuis plusieurs années une stratégie de développement à l’international visant à réduire son exposition à l’hexagone. Et ce, dans tous ses métiers : concessions, énergie et construction. Tout récemment, le groupe vient d’acquérir 50% de l’aéroport d’Edimbourg pour un montant de 1,27 milliard de livres sterling et renforce ses positions en Grande-Bretagne dans la gestion aéroportuaire avec l’exploitation de trois plateformes (Londres-Gatwick, Edimbourg, Belfast International). Ainsi, si Vinci réalise encore une part conséquente de son chiffre d’affaires en France (43%), il s’est beaucoup ouvert au reste du vieux continent (34%) et à l’international (23%). Même constat au sujet de la contribution des différentes concessions au résultat opérationnel d’activité (64%). Les autoroutes représentent le principal pourvoyeur de profit (40%) mais le poids des plateformes aéroportuaires monte en puissance. Et avec la nouvelle filiale espagnole Cobra IS, le groupe nourrit de grandes ambitions dans les concessions d’énergies renouvelables. L’Etat français a trop besoin de groupes comme Vinci, gros pourvoyeurs d’emplois et experts dans les travaux d’infrastructure de notre pays, pour chercher le conflit. A 11,5 et 10,7 fois les profits estimés pour cette année et 2025 contre un ratio de long terme en moyenne de 15,9 fois, le titre ne mérité pas une telle décote.
Notre conseil : achetez Vinci à 92 euros pour viser un objectif de cours de 120 euros (code : FR0000125486)
Conseils sur Vinci
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A son record historique en Bourse, ce leader mondial des travaux et des concessions vient de dévoiler des comptes annuels une nouvelle fois d'excellente qualité. Son président directeur général, Xavier Huillard, nous livre son analyse et nous fait part de sa confiance sur le long terme.
Vinci, du rendement bon marché
Les prises de bénéfices observées depuis l'atteinte des récents records historiques offrent une occasion de revenir à l'achat sur ce très beau dossier reconnu pour son expertise dans les concessions et les travaux. Décoté sur sa moyenne de long terme, le titre offre un rendement récurrent proche de 4%.
Vinci pour miser sur la régularité des performances
Malgré la confiscation d'une partie des profits des concessions autoroutières françaises par le gouvernement, ce leader mondial du BTP et des concessions conserve tous ses atouts d'un groupe intégré et reconnu pour sa capacité à délivrer chaque année une croissance de ses différents paramètres financiers. Les actionnaires n'ont pas non plus à se plaindre avec un dividende en hausse régulière offrant un rendement de plus de 4%.
Jouez la sécurité avec un bonus cappé sur Vinci
Le titre de ce leader mondial des concessions et du BTP n'échappe pas au mouvement de correction observé sur les marchés actions. Protégé contre l'inflation, le titre n'est pas très cher et offre un rendement sécurisé. Un bonus cappé demeure le moyen le plus sûr de miser sur le dossier.