Lisi, l’aéronautique dope les résultats
Le spécialiste des solutions d’assemblage pour l’aéronautique et l’automobile a plus que doublé sa marge opérationnelle dans sa division aéronautique au premier semestre grâce à de bons niveaux de production et à des hausses de prix. La bonne visibilité de ce secteur lui permet de confirmer les objectifs annuels et rend la valorisation attractive.
Lisi ne semble pas vraiment affecté par la montée en cadence plus lente que prévu chez Airbus ni par les problèmes de qualité rencontrés chez Boeing. Sa division aéronautique qui représente 56% de ses facturations a fait feu de tout bois au premier semestre avec un bond de 22% de son chiffre d’affaires à données comparables, permis par l’augmentation des volumes de production des avionneurs et surtout par un effet prix positif qui se traduit par une multiplication par 2 du résultat opérationnel courant. La division automobile (34% du chiffre d’affaires) a été beaucoup moins dynamique avec des facturations en repli de 2,1% dans un contexte de stagnation de la production automobile mondiale sur un marché en pleine mutation. Sa marge opérationnelle s’est érodée de 0,5 point pour retomber à 3% des ventes. Quant à la division médicale (10% du chiffre d’affaires), son activité est restée stable sur le semestre par rapport à une base de comparaison très élevée et sa marge a reflué de 3,3 points à 7,6% en raison d’une hausse des amortissements. Globalement, grâce à l’aéronautique, la marge opérationnelle du groupe s’est améliorée de 1,5 point pour se hisser à 6%, tandis que le bénéfice a plus que doublé pour atteindre 31,6 millions. La direction fait part de sa confiance pour la deuxième partie de l’exercice qui restera portée par le segment aéronautique grâce à un carnet de commandes toujours aussi bien rempli.
Peugeot Invest détient encore 10% du capital
Cette bonne visibilité dans l’aéronautique compense les incertitudes sur le segment automobile, confronté à un ralentissement de la demande et à une pression accrue des constructeurs sur leurs fournisseurs équipementiers dans le but de réduire les coûts de fabrication des voitures électriques. De son côté, l’activité médicale semble en mesure de renouer avec une marge opérationnelle à deux chiffres au second semestre. Sur l’ensemble de l’exercice, Lisi vise donc toujours une amélioration de son résultat opérationnel courant et de son cash-flow libre. Le bureau d’étude de Portzamparc table sur un bénéfice annuel de 69,4 millions d’euros en hausse de 85% sur un an, avant une nouvelle amélioration en 2025 (+25% à 86 millions d’euros) favorisée par la dynamique toujours favorable dans l’aéronautique et une embellie dans l’automobile. Il en résulte des ratios de valorisation boursière assez modérés (15,8 fois et 12,7 fois), sachant que l’endettement, qui avait grimpé de plus de 200 millions l’an dernier à la suite de l’offre publique de rachat de ses propres actions par la société (14% du capital à 27 euros par action) afin de permettre la sortie de certains actionnaires du holding de contrôle CID (dont Peugeot Invest qui détient encore directement 10% du capital de Lisi), reste contenu à 55,6% des fonds propres et 2,6 fois l’excédent brut d’exploitation. Le risque serait que Peugeot Invest vende une partie de sa participation mais il aurait pu le faire lorsque l’action a dépassé 29 euros en mai dernier. Vers 23 euros, le titre a depuis bien reflué pour revenir dans une zone d’achat.
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