Ipsen : des relais de croissance prometteurs
Le laboratoire a été sanctionné par les marchés malgré le relèvement de ses prévisions annuelles et une belle avancée dans le développement de son portefeuille de médicaments qui pèse temporairement sur les marges. La valorisation est toujours aussi modérée malgré un bilan sans dette.
Les marchés ont préféré voir le verre à moitié vide dans les résultats publiés par Ipsen. Le laboratoire spécialisé dans l’oncologie, les maladies rares et les neurosciences à certes vu sa marge opérationnelle se dégrader légèrement au premier semestre (-1,6 point à 32,4 des ventes) en raison de l’augmentation des investissements dans le portefeuille de produits en phase de recherche et développement, mais il a malgré tout pu relever ses prévisions annuelles. Il vise désormais une croissance du chiffre d’affaires supérieure à 7% (au lieu de supérieure à 6% précédemment) et une marge opérationnelle de plus de 30% (au lieu d’environ 30%). L’activité du premier trimestre a en effet été soutenue malgré l’érosion des ventes du premier médicament, le somatuline (préconisé contre les tumeurs carcinoïdes, la fatigue, les maux de tête ou les douleurs articulaires) concurrencé par les génériques et subissant des baisses de prix aux Etats-Unis, tandis que le Decapeptyl (préconisé contre le cancer de la prostate) s’est stabilité. L’essentiel de la croissance de 8% du chiffre d’affaires est venue du Cabometyx (traitement du carcinome rénal) et du Dysport (contractions musculaires et incontinence urinaire), mais aussi de la monté en puissance du Onivyde (cancer du pancréas) et du Tazverik (traitement du lymphome folliculaire).
Une solide génération de cash
Le groupe se montre plutôt confiant pour la suite. Il vient d’obtenir l’approbation de la FDA pour lancer aux Etats-Unis la commercialisation des traitement Onivyde et Iqirvo (traitement de deuxième ligne de la cholangite biliaire primitive) et développe plusieurs partenariats prometteurs, comme celui avec Day One Biopharmaceuticals pour la vente du traitement tovorafenib en dehors des Etats-Unis ou l’accord de licence mondial avec Foreseen Biotechnology concernant un anticorps-médicament à fort potentiel. Au niveau du bilan, les voyants restent au vert également même si la position de trésorerie nette de 65,1 millions d’euros il y a un an a laissé la place à un petit endettement net de 6,8 millions à fin juin. Ipsen dégage toujours beaucoup de cash-flow libre (393,5 millions d’euros sur le premier semestre), si bien que le groupe pourrait disposer d’une trésorerie nette proche de 1 milliard d’euros dans deux ans hors investissement majeur, soit l’équivalent du montant consacré au rachat de la société Albiero en 2023. Ces fondamentaux solides ne se retrouvent pas dans la faible valorisation du dossier qui capitalise moins de 13 fois les résultats attendus cette année et moins de 12 fois ceux espérés pour 2025.
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