Ipsos : un trou d’air sur l’action à exploiter
Le spécialiste des études de marché a été contraint de revoir en baisse ses prévisions annuelles après un premier semestre un peu moins dynamique que prévu. La baisse du titre offre une opportunité d’entrer sur ce dossier faiblement valorisé, aux fondamentaux solides et qui comporte en outre une dimension spéculative.
Le beau parcours de l’action Ipsos a été stoppé net après la publication des comptes du premier semestre qui se sont pourtant révélé solides mais avec une dynamique moins soutenue que prévu, la croissance organique du chiffre d’affaires ayant atteint 3,1% au deuxième trimestre contre un consensus situé à 4,3%, alors que la base de comparaison en 2023 était plutôt favorable. Cette déception relative s’explique surtout par une nette baisse de régime aux Etats-Unis où le rebond de l’activité avec les géants de la tech n’a pas pu compenser l’attentisme lié au cycle électoral et la fin de grands contrats ponctuels, tandis que l’industrie pharmaceutique a subi une importante vague de restructuration. Les élections organisées dans plusieurs pays (Royaume-Uni, France, Inde) n’ont pas aidé non plus le spécialiste des études de marché et des sondages. Cette situation parait néanmoins transitoire. Aux Etats-Unis, l’attentisme pourrait perdurer jusqu’à l’élection présidentielle du 5 novembre prochain mais Ipsos a d’ores et déjà mis en place une nouvelle organisation managériale permettant de stabiliser dans un premier temps l’activité avant le rebond attendu en 2025.
Une marge encore perfectible avec la montée en puissance du digital
Au niveau des résultats, Ipsos a été au rendez-vous en améliorant sa marge opérationnelle de 1,4 point pour la hisser à 10,1% du chiffre d’affaires grâce à la montée en puissance des activités digitales, plus rentables et qui permet par ailleurs de bien maîtriser la masse salariale (en progression de 3,3% soit moins que la croissance des ventes). Si l’objectif de croissance organique du chiffre d’affaires annuel a été revu en légère baisse (+3% au lieu de plus de 4%), la direction a confirmé la perspective d’une marge opérationnelle autour de 13%, un niveau comparable à celui de l’an dernier. Le consensus table sur un bénéfice annuel de 219 millions d’euros faisant ressortir un multiple de capitalisation très modéré de 11,3 fois (il tombe même à 10,5 fois pour l’année 2025), d’autant que le bilan ne cesse de se renforcer avec un endettement net qui retombe à 100 millions d’euros à fin juin, face à plus de 1,42 milliard de fonds propres. Compte tenu de la bonne génération de cash (80 millions d’euros sur six mois) la société pourrait même retrouver une position de trésorerie nette positive à la fin de 2025, ce qui lui donne largement les moyens de réaliser de nouvelles acquisitions après les récents rachats de CBG Health Research, en Nouvelle Zélande, d’I&O aux Pays Bas ou de Jarmany au Royaume Uni. Au-delà des acquisitions, Ipsos continue d’investir dans l’intelligence artificielle pour fournir à ses clients des informations plus impactantes plus rapidement, grâce à sa plateforme d’IA générative accessible à tous ses collaborateurs et dotée d’une bibliothèque propriétaire. Notons enfin que la société Ipsos figure toujours dans la liste des sociétés opéables eu égard au tour de table éclaté (86% de flottant) et à l’âge du cofondateur, Didier Truchot, dont la participation au capital est inférieure à 10%.
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Le spécialiste des études de marché a bien résisté l’an dernier à la baisse de la demande des grands clients de la tech américaine et à la fin des contrats liés au Covid. Il devrait accélérer sa croissance cette année avec des marges toujours sur des niveaux record. Le bilan presque désendetté autorise de belles acquisitions.
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