LDC : à la conquête de nouvelles de parts de marché
Profitant de la détente du prix des matières premières, le numéro un français de la volaille peut se permettre de réduire ses prix pour reconquérir des volumes et défendre la souveraineté alimentaire française. Comme prévu, les marges vont retrouver un niveau normatif mais le dossier est toujours bon marché.

Comme il l’avait promis, le numéro un français de la volaille va repartir à la conquête des volumes à partir de l’exercice 2024/2025 après avoir maintenu une politique de prix ferme jusqu’au troisième trimestre de l’exercice précédent. La détente observée sur le prix des matières premières lui permet en effet d’ajuster ses tarifs à la baisse conformément aux engagements prix dans le cadre de la loi Egalim et d’intensifier les efforts promotionnels. Il en résulte déjà une progression de 5,6% des volumes au premier trimestre qui permet de stabiliser le chiffre d’affaires autour de 1,51 milliard d’euros en tenant compte toutefois des dernières acquisitions (Savic Freslon, Ovoteam, Galina Maine, Mayenne Volaille, ainsi que Les Délices de Saint Léonard dans le pôle traiteur). A périmètre constant, les ventes du groupe auraient reculé de plus de 3%. Ce début d’exercice s’inscrit parfaitement en ligne avec les anticipations de la direction qui maintient par conséquent ses objectifs annuels visant un chiffre d’affaires de 6,5 milliards d’euros (+5%) et le retour à une marge opérationnelle normative de l’ordre de 5%, sachant que l’an dernier, la marge de 6% avait bénéficié de conditions exceptionnelles (bonne disponibilité des produits après l’épisode d’influenza aviaire, détente des prix des céréales, efforts promotionnels limités).
Division par deux du nominal de l’action
Le consensus regroupé par Factset table sur un bénéfice de 273 millions d’euros, en repli logique de 10%. Il fait ressortir un multiple de capitalisation boursière très raisonnable de 9,3 fois les profits et susceptible de diminuer l’an prochain avec le retour à la croissance attendue des résultats permise par la poursuite de l’amélioration de la rentabilité du pôle traiteur et le développement de l’activité. La valorisation est d’autant plus raisonnable que LDC présente une structure financière particulièrement robuste avec des fonds propres de 2,12 milliards d’euros équivalents à 82% de la capitalisation boursière et une trésorerie nette de 480 millions (18% de la capitalisation). Raison pour laquelle en dépit d’un effort d’investissement soutenu (337 millions d’euros l’an dernier), les actionnaires vont se voir proposer lors de l’assemblée générale du 22 août prochain un dividende de 3,60 euros par action, en progression de 33%. Il procure un rendement correct mais perfectible de 2,5%. Autre mesure destinée à améliorer la liquidité du titre, le nominal de l’action devrait être divisé par deux, ce qui se traduira par un doublement du nombre de titres en circulation et une division du cours par deux.
Notre conseil : achetez LDC à 135 euros pour viser 170 euros à un horizon de 18 mois. Code Isin : FR0013204336.
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LDC : toujours aussi solide !
Après avoir bénéficié d’un contexte exceptionnellement favorable sur son dernier exercice, le numéro un français de la volaille s’attend à une normalisation de ses marges tout en poursuivant sa croissance à un rythme soutenu grâce aux investissements et aux acquisitions. Malgré une trésorerie abondante au bilan, le dossier reste modestement valorisé en bourse.

LDC, une abondante trésorerie et une position de leader
Les prises de bénéfices dont fait l'objet ce leader français de la volaille depuis ses points hauts de 147 euros commencent à offrir des points d'entrée intéressants. A tout juste 9 fois les profits, le titre décote sur sa moyenne de long terme et la trésorerie nette de la société représente à elle-seule 17% de la capitalisation boursière.

LDC, une belle visibilité pour la fin de l’exercice
Le leader français de la volaille et numéro deux pour la partie traiteur réalise un excellent premier semestre grâce au double effet de la hausse des prix de vente et de la reprise des volumes de volaille. Doté d'une bonne visibilité sur la fin de l'exercice décalé, le groupe n'hésite pas à relever son objectif de résultat opérationnel courant. Le titre n'est pas cher en tenant compte de l'abondante trésorerie nette.

LDC : un bon élève dans son secteur
Le numéro un français de la volaille parvient à maintenir un bon niveau de croissance de ses ventes et des marges très correctes sur un secteur pourtant difficile. La robustesse de son bilan lui confère un atout supplémentaire et l’élargissement du flottant pourrait convaincre les investisseurs encore sceptiques.