Lanson-BCC : le deuxième semestre sera meilleur !
Le groupe de maisons de champagne a souffert de stocks élevés et d’une hausse du coût de sa dette au premier semestre. Il entend rattraper une bonne partie de la baisse de ses résultats d’ici la fin de l’année. Le titre est le moins cher du secteur.
L’atterrissage a été rude au premier semestre pour Lanson-BCC, dont les ventes sur la période ont chuté de 19,5% pour retomber à 87,7 millions d’euros. Le marché du champagne a en effet reculé de 15,2% en volume par rapport à l’an dernier, où la base de comparaison était particulièrement élevée grâce à des ventes à l’export exceptionnelles. Par ailleurs, certains marchés ont été ralentis par des phénomènes de surstock à l’image des Etats-Unis et de l’Australie. L’activité est redevenue saisonnière comme par le passé avec l’essentiel des ventes réalisées en fin d’année alors que les charges fixes sont équitablement réparties tout au long de l’exercice. Cela se traduit par une baisse de 35,9% du résultat opérationnel et une nette dégradation de la marge opérationnelle, en baisse de 3,6 points à 14,1% malgré une marge brute renforcée par la politique de montée en gamme. Le bénéfice net en baisse de 67,9% à 3,7 millions d’euros a amplifié le mouvement en raison du doublement du coût de la dette (3,8 millions contre 7,2 millions un an plus tôt) lié à la remontée des taux d’intérêts et au refinancement de la dette à des conditions moins avantageuses.
Des actifs largement sous-évalués
Les dirigeants de Lanson-BCC se veulent malgré tout rassurants au regard de la reprise observée sur les marchés américain et australien et de l’assainissement de stocks. Les hausses de prix passées ces deux dernières années devraient en outre être suffisamment importantes pour absorber les promotions de fin d’année. Dans ce contexte, le recul du bénéfice sur l’ensemble de l’exercice devrait être beaucoup plus limité qu’à la fin du premier semestre même si le coût de la dette va encore augmenter pour évoluer autour de 16 millions d’euros sur la base d’un taux moyen encore acceptable de 2,92% mais bien supérieur à celui de 2023 (1,72%). Il est vrai que le levier financier de Lanson-BCC reste élevé avec une dette de 533 millions d’euros (face à 354 millions de fonds propres), bien qu’elle soit largement couverte par la valeur du stock (561 millions). Dans ce contexte, une baisse des taux directeurs des banques centrales pourrait exercer un effet positif sur le coût de la dette à moyen terme. Sur la base d’un bénéfice annuel attendu à 33 millions d’euros par le consensus, le dossier apparait faiblement valorisé à 8,6 fois les profits même s’il faut tenir compte de la situation financière tendue. La sous-évaluation est encore plus flagrante si l’on se réfère aux ratios de valorisations retenus lors des dernières transactions intervenues dans le secteur avec des multiples de valorisation de plus de 20 fois les résultats et de plus de 2 fois les capitaux propres. De son côté, Lanson-BCC décote de 20% sur ses fonds propres et se paye moins de 9 fois les bénéfices.
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Conseils sur Lanson BCC
Tous les conseilsLanson-BCC : un bon millésime en perspective
Le groupe de maisons de champagne profite de la reprise de la demande portée notamment par les exportations, ainsi que des hausses de prix pratiquées pour compenser l’augmentation du prix du raisin. Le titre reste faiblement valorisé sur un secteur en bonne santé.
Lanson BCC, des atouts solides, une valorisation modérée
Ce groupe de maisons de champagne a enregistré l’an dernier des résultats d’excellent facture. La forte reprise du marché du champagne observée en 2021 pourrait être freinée par les tensions géopolitiques actuelles. Une perspective que le groupe, grâce à sa stratégie de premiumisation, est en mesure d’absorber, et que la valorisation du titre, très modérée, intègre.