Viridien : une faiblesse à exploiter
Le fournisseur de services et d’équipements géophysiques pour le secteur pétrolier a perdu près du tiers de sa valeur depuis la publication des résultats semestriels fin juillet. Son titre apparait sous-évalué au regard des prises de commandes des deux prochaines années.
Le regroupement par 100 des actions de Viridien (ex-CGG) intervenu le 31 juillet dernier n’a pas profité au titre. Loin de là puisque le cours de bourse a, depuis, pratiquement perdu un tiers de sa valeur pour évoluer autour de 33 euros. Il est vrai que les performances de ce spécialiste des services géophysiques (enregistrement, traitement et interprétation des données sismiques terrestres et marines) et des ventes d’équipements pour le secteur pétrolier ont déçu au premier semestre avec un recul de 37% du résultat opérationnel causé en grande partie par la chute des ventes d’équipement (-44% au deuxième trimestre) par rapport à une base de comparaison élevée en 2023 alors que l’activité Geoscience et Earth data est restée sur une dynamique soutenue. Les indemnités liées à la non-utilisation des navires de Shearwater, détenus auparavant par le groupe français, ont aussi pesé plus lourd que prévu (13 millions de dollars) sur le cash-flow qui est ressorti négatif de 6 millions de dollars. Pour autant, compte tenu de la demande soutenue en Geoscience, la direction a maintenu ses objectifs annuels visant un chiffre d’affaires global et un flux net de trésorerie proche de ceux de 2023. L’excédent brut d’exploitation devrait quant à lui s’améliorer grâce à un mix produit plus favorable.
Gros enjeu sur la réduction de la dette
Le consensus regroupé par Factset table sur le retour à un bénéfice proche du niveau de 2022, soit environ 43 millions de dollars, faisant ressortir un multiple de capitalisation assez faible de 6 fois les profits, avant une nette accélération en 2025, où le multiple retomberait en-dessous de 4 fois. La valorisation devient donc très attractive, mais il convient malgré tout de tenir compte de la dette encore élevée à 941 millions de dollars (soit 2,2 fois l’excédent brut d’exploitation ajusté). Son montant devrait toutefois régulièrement diminuer à partir de l’an prochain avec la fin des indemnités de non-utilisation des navires de Shearwater et l’amélioration du cash-flow lié à l’exécution de commandes importantes et à la présence sur de nombreux projets comme les nodes de fond de mer dans le golfe du Mexique pour résoudre la complexité du sous-sol.
Notre conseil : achetez Viridien à 31,50 euros pour viser 40 euros à un horizon de 18 mois. Code Isin : FR001400PVN6.