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Gévelot :  des actifs très sous-évalués

Le spécialiste des pompes volumétriques pour le secteur pétrolier connait une érosion temporaire de ses marges. Mais il est surtout très décoté par rapport à ses actifs, notamment une trésorerie qui couvre les trois quarts de la capitalisation boursière.

Les marchés n’ont pas trop mal réagi à la publication des comptes semestriels du spécialiste des pompes volumétriques pour le secteur pétrolier qui se sont traduits par une baisse de 8,9% du chiffre d’affaires (69,7 millions d’euros), liée à une baisse des facturations sur des marchés historiques, en particulier sur le segment de l’élévation artificielle. Ce trou d’air semblerait s’expliquer par la phase de renouvellement en cours de plusieurs contrats susceptible de déboucher sur de nouvelles affaires et une reprise d’activité en 2025. En attendant, la baisse d’activité et la dégradation du mix produit s’est répercutée sur le résultat opérationnel courant qui a chuté de 42% à fin juin, tandis que la baisse de 31% du bénéfice a été amortie par les produits financiers issus du placement de l’abondante trésorerie. La direction prévient que l’activité sur l’ensemble de l’exercice restera en baisse et que la marge opérationnelle sera impactée par un mix produit et géographique défavorable, une hausse de certains coûts et le démarrage de projets industriels d’envergure. A partir du deuxième semestre, Gévelot ne pourra plus non plus compter sur les redevances liées à un contrat de licence qui est arrivé à échéance en juin et a apporté un produit positif de 2,4 millions d’euros sur le premier semestre (5,4 millions sur l’ensemble de l’année 2023). La base de résultats à partir de l’an prochain va donc diminuer pour évoluer autour de 7 à 8 millions d’euros, ce qui ferait ressortir un multiple de capitalisation de prime abord élevé de plus de 18 fois.

Du cash et de l’immobilier au bilan

Le principal intérêt du dossier est toutefois ailleurs, au niveau du bilan. Gévelot est en effet à la tête d’une trésorerie nette pléthorique de 112 millions d’euros à laquelle s’ajoutent des immeubles de placement valorisés au bilan pour 5 millions d’euros. La trésorerie couvre à elle seule les trois quarts de la capitalisation boursière et ramène la valorisation de l’activité à un niveau très modeste. La question est de savoir si cette trésorerie permettra le maintien du dividende au niveau actuel de 5 euros par action l’an prochain. Le groupe peut se le permettre mais il peut donner la priorité à d’autres investissements. Le principal catalyseur pour les actionnaires viendrait d’un retrait de la cote qui mettrait en lumière la nette sous-évaluation des actifs mais il faudra faire preuve de patience.

Notre conseil : achetez Gévelot à 190 euros en prenant garde à la faible liquidité du titre avec un objectif de 230 euros à un horizon de 18 mois. Codes : FR0000033888 et ALGEV.

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