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Michelin : un dérapage contrôlé

Le pneumaticien est confronté à une baisse plus importante que prévue des volumes mais préserve ses marges et dégage toujours autant de cash. Le récent repli du titre peut constituer une opportunité pour se positionner.

Michelin Pixabay.com
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Les investisseurs ont peu apprécié l’abaissement de l’objectif de résultat opérationnel de Michelin pour l’année 2024 (environ 3,4 milliards d’euros au milieu de plus de 3,5 milliards précédemment) à l’occasion de la publication des ventes sur 9 mois. Bibendum est en effet confronté à la chute des volumes en première monte, c’est-à-dire les pneus équipant les véhicules neufs, mais aussi à des contraintes conjoncturelles sur les pneus de spécialité (pour engins agricoles et miniers notamment). Le recul des volumes s’est même amplifié au troisième trimestre (-7,1%) malgré la bonne tenue des ventes de pneus haut de gamme (plus de 18 pouces) qui a permis une amélioration de 2% de l’effet mix produit. Pas suffisamment toutefois pour embellir le chiffre d’affaires qui recule de 3,4% sur les neuf premiers mois de l’année. Par conséquent, la direction de Michelin a dû revoir en légère baisse l’objectif annuel de résultat opérationnel, mais la bonne nouvelle est que la génération de cash-flow libre sera meilleure que prévu puisqu’elle devrait dépasser 1,7 milliard d’euros contre une précédente estimation à plus de 1,5 milliard.


Un rendement proche de 5%


Face au ralentissement des volumes, Bibendum a annoncé la suspension de la production dans certaines usines françaises pour préserver ses marges en attendant une amélioration dans le courant de l’année 2025. Le groupe avait auparavant engagé la fermeture définitive de deux sites en Allemagne et de l’usine d’Ardmore, aux Etats-Unis. La marge opérationnelle devrait donc pouvoir se maintenir à un bon niveau, autour de 12% en 2024 et un peu plus, vers 12,5% en 2025, selon le consensus regroupé par Factset qui table sur un bénéfice de respectivement 2,21 milliards et 2,38 milliards pour ces deux années. Il en ressort une valorisation très raisonnable de 9,2 fois les profits attendus l’an prochain pour un groupe qui prouve sa capacité à dégager beaucoup de cash et à conserver un bilan robuste (l’endettement devrait évoluer autour de 15% des fonds propres à la fin de 2024). De quoi maintenir une politique de distribution attractive avec un rendement du titre qui approche 5%.
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