Gecina : encore du potentiel
Grâce à la progression de ses loyers permise par les clauses d’indexation et l’effet de réversion positif sur les nouveaux baux, la foncière a relevé ses objectifs de résultats pour cette année. Le rendement et la décote élevés laissent encore un potentiel de revalorisation au titre.
Grâce à la progression de ses loyers permise par les clauses d’indexation et l’effet de réversion positif sur les nouveaux baux, la foncière a relevé ses objectifs de résultats pour cette année. Le rendement et la décote élevés laissent encore un potentiel de revalorisation au titre.
Les clignotants restent au vert pour Gecina, dont les revenus locatifs ont progressé de 6,7% sur les neuf premiers mois de l’année pour atteindre 518,5 millions d’euros. La société foncière présente sur le segment des bureaux et des logements profite toujours de l’application des clauses d’indexation de ses contrats de location sur l’inflation mais aussi de l’effet de réversion qui se traduit par une augmentation de 14% des loyers entre les baux arrivés à échéance et les nouveaux baux. Le taux d’occupation moyen des immeubles se maintient par ailleurs à un niveau élevé (93,7% au 30 septembre contre 93,6% un an plus tôt). Enfin, les livraisons du troisième trimestre se sont déroulées conformément aux attentes, notamment l’immeuble Mondo de 30100 m2 situé dans le quartier central des affaires dans le 17 ème arrondissement de Paris qui est intégralement précommercialisé avant la livraison au groupe Publicis. Par conséquent, la direction a revu à la hausse ses prévisions pour l’ensemble de l’exercice en tablant désormais sur un résultat net récurrent par action autour de 6,40 euros (au lieu d’une fourchette comprise entre 6,35 et 6,40 euros).
Un patrimoine bien situé
Cette tendance positive est de bon augure pour le dividende. Il devrait en effet progresser dans des proportions comparables par rapport au montant de 5,3 euros versé cette année et faisant déjà ressortir un rendement de 5,4%. En bourse, l’action a toutefois eu tendance à consolider ces dernières semaines dans le sillage du secteur qui souffre de la remontée des rendements obligataires malgré le cycle de baisse des taux amorcé par les banques centrales. Un phénomène imputable à l’élection présidentielle américaine et à la crainte de voir les deux candidats (surtout Donald Trump) laisser filer les déficits publics. Les rendements avaient aussi remonté les premiers mois de la dernière présidence de Trump avant de refluer. Toute baisse des taux et des rendements obligataires aura un effet positif sur les conditions de refinancement de la foncière ainsi que sur la valeur de son patrimoine à travers les taux de capitalisation des loyers. Gecina offre l’avantage d’être peu endettée avec un ratio de dette sur valeur du patrimoine (LTV) de seulement 35%. Ses immeubles répondent en outre à la recherche croissante de centralité de la part des entreprises avec une localisation pour les trois quarts dans Paris intra-muros ou à Neuilly-sur-Seine.
Notre conseil : achetez Gecina à 91 euros pour viser 115 euros à un horizon de 18 mois. Codes : FR0010040865 et GFC.
Conseils sur Gecina
Tous les conseilsGecina, de la qualité mal récompensée
Malgré un patrimoine prestigieux et l’un des bilans les plus solides de son secteur, la foncière subit un traitement boursier sévère alors que la décote sur l’actif net réévalué atteint 37% et que le titre offre un rendement de 6%.
Gecina, un traitement trop sévère
2023 a sans doute marqué un bas de cycle avec une dépréciation de 10,6% de la valeur des actifs de cette foncière de bureaux parisiens loués à près de 94%. La perspective d'un assouplissement de la politique monétaire de la BCE devrait permettre une réduction de la décote de l'action actuellement de 36% par rapport à la valeur du patrimoine (après déduction des dettes).
Gecina pour miser sur une réduction de la décote
Le reflux du titre de cette foncière de bureaux parisiens offre une opportunité de revenir sur ce dossier de qualité peu endettée et appelé à profiter du pivot des banques centrales sur leur politique monétaire. La décote de 40% par rapport à la valeur du patrimoine (après déduction de l'endettement) devrait logiquement diminuer.
Gecina, une décote excessive
Positionné à 80% sur des actifs de bureau située pour 72% à Paris et Neuilly, cette foncière a peu de risques locatifs et dispose d'un ratio d'endettement parmi les plus faibles de son secteur. Sa décote de 42% par rapport à la valeur du patrimoine (après déduction des dettes) paraît excessive.