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Rexel : pour miser sur le thème de l’électrification

Le spécialiste de la distribution professionnelle de matériel électrique devrait retrouver une meilleure dynamique l’an prochain après le ralentissement provoqué par l’atonie du marché de la construction en Europe. Le dossier comporte une dimension spéculative depuis la récente marque d’intérêt du groupe américain QXO.

Rexel Pixabay.com
Rexel Pixabay.com

Le spécialiste de la distribution professionnelle de matériel électrique devrait retrouver une meilleure dynamique l’an prochain après le ralentissement provoqué par l’atonie du marché de la construction en Europe. Le dossier comporte une dimension spéculative depuis la récente marque d’intérêt du groupe américain QXO.

L’année 2024 devrait marquer une phase de transition pour Rexel. Le distributeur de matériel électrique a été contraint de revoir à deux reprises ses objectifs financiers à la baisse en raison d’une conjoncture difficile en Europe, notamment sur le marché de la construction, tandis que les relais de croissance identifiés dans le domaine de l’électrification (photovoltaïque, bornes de recharge de véhicules, automatismes et la climatisation) ont connu une baisse de régime. En conséquence, les ventes à jours constants sont attendues en repli de 2 à 2,5% sur l’ensemble de l’exercice malgré une bonne résistance en Amérique du Nord, tandis que la marge d’excédent brut d’exploitation devrait évoluer autour de 5,9% (au lieu d’une fourchette initiale comprise entre 6,3% et 6,6%). Ce ralentissement n’a cependant pas empêché le géant américain QXO de faire une proposition non sollicitée de rachat du groupe sur la base de 28 à 28,40 euros par action en septembre dernier. Une proposition rejetée par le conseil d’administration de Rexel, au motif qu’elle sous-valorise significativement la société et ne reflète pas le potentiel de création de valeur.

montée en puissance des ventes digitales


Il est vrai que l’action Rexel avait déjà atteint les 28 euros en mai dernier, bien avant l’annonce de cette marque d’intérêt. Elle a depuis chuté de près de 15%. Car si la conjoncture a été particulièrement défavorable en 2024, l’activité à moyen terme va continuer d’être portée par le thème de l’électrification et le groupe s’y est préparé activement notamment en mettant l’accent sur la digitalisation, avec des ventes digitales qui représentaient près du tiers du chiffre d’affaires au troisième trimestre. Les objectifs à moyen terme n’ont d’ailleurs pas été modifiés. Ils visent toujours une croissance moyenne des ventes de 5% à 8% (dont 2% à 3% liée à des petites acquisitions ciblées) avec une marge d’excédent brut d’exploitation de plus de 7%. Sur la base du consensus regroupé par Factset prévoyant une baisse de 20% du bénéfice net cette année autour de 662 millions d’euros, le dossier apparait modérément valorisé à moins de 11 fois les profits. Ce multiple retombe à moins de 10 fois à l’horizon 2025. De quoi aiguiser l’appétit d’éventuels prédateurs alors que le flottant représente 74% du capital. Cerise sur le gâteau, le rendement prévisionnel du titre pour l’an prochain ressort à 5%.
Notre conseil : achetez Rexel à 23 euros pour viser 29 euros à un horizon de 18 mois. Codes : FR0010451203 et RXL.

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