L’Oréal : une faiblesse à exploiter
Le numéro un mondial des cosmétiques souffre en Chine mais il va à nouveau améliorer ses ventes et ses résultats cette année. Les réservoirs de croissance hors de Chine sont importants et la valorisation devient plus attractive.
Presque 25% de baisse depuis le début de l’année pour l’action L’Oréal ! Il y a bien longtemps que les actionnaires du numéro un mondial des cosmétiques n’avaient pas été soumis à un tel régime. En cause, le ralentissement de la dynamique face à la normalisation du marché mondial de la beauté et à la baisse de la demande en Chine. Au cours du troisième trimestre 2024, la croissance des ventes du groupe dirigé par Nicolas Hieronimus a effectivement décéléré pour atteindre 3,4% alors qu’elle était de 7,3% au terme du premier semestre, principalement en raison d’un recul de 3% observé en Asie du Nord (principalement Chine), où la confiance des consommateurs est au plus bas et où le segment du commerce sur les lieux de voyage est sous pression. Parallèlement, le marché de la beauté dermatologique commence à s’essouffler aux Etats-Unis. Pour autant, L’Oréal n’a pas renoncé à son objectif de faire progresser son chiffre d’affaires et son résultat d’exploitation cette année.
Des frais publi-promotionnels maitrisés
Le groupe dispose en effet d’un portefeuille de marques puissantes et d’une bonne répartition géographique de ses ventes qui rendent son modèle très défensif. Les relais de croissance restent importants dans des zones comme l’Inde, l’Asie du Sud, l’Afrique du Nord ou le Moyen Orient, où le niveau de vie continue de progresser. Quant à la rentabilité, elle peut être modulée en fonction des frais publi-promotionnels dont le poids par rapport au chiffre d’affaires a baissé de 0,4 point au premier semestre, permettant une amélioration de 0,1 point de la marge opérationnelle à 20,8%. Enfin, avec 28% de ses ventes réalisées en Amérique du Nord, L’Oréal devrait profiter de la hausse du dollar face à l’euro. Le consensus regroupé par Fcstset table sur un bénéfice légèrement supérieur à 6,5 milliards d’euros pour cette année, en hausse d’environ 5%, avant une nouvelle amélioration de 8% en 2025. Avec la baisse du cours de bourse, les multiples de capitalisation retombent à respectivement 28 fois et 25,8 fois contre une moyenne de 32 fois sur les cinq années précédant la crise sanitaire.
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