Installux : les marges remontent !
Le fabricant de profilés en aluminium pour le bâtiment a profité de la baisse du prix des matières premières et de l’énergie pour redresser ses résultats sur un marché qui reste néanmoins difficile. La trésorerie couvre la moitié de la capitalisation boursière.
Installux résiste plutôt bien à la crise du bâtiment si l’on en juge le repli limité à 1% de son chiffre d’affaires à périmètre constant (79,5 millions d’euros) au cours du premier semestre 2024. Contrôlé à 66,6% par la famille du président Christophe Canty et les salariés à travers la Financière CCE, ce fabricant de profilés en aluminium pour l’aménagement d’espaces, le bâtiment et l’amélioration de l’habitat a maintes fois démontré son agilité dans les contextes adverses. Il est même parvenu à améliorer ses résultats en profitant de la baisse du prix de sa matière première principale, l’aluminium (partiellement répercutée aux clients), et du reflux des prix de l’énergie malgré une hausse des charges de personnel. Le résultat opérationnel courant a fait un bond de 65,7% à fin juin pour se hisser à 7,48 millions d’euros, tandis que le bénéfice a amplifié le mouvement avec un gain de 74% à 6 millions d’euros grâce aux produits du placement de l’abondante trésorerie. La direction évoque un secteur de la construction toujours orienté à la baisse, même si celle-ci semble se ralentir.
Une liquidité perfectible
Cela ne devrait pas empêcher le bénéfice annuel de s’améliorer nettement puisque le résultat du premier semestre équivaut presque au résultat annuel de l’an dernier. Une hypothèse prudente de bénéfice à 8 millions d’euros pour 2024 ferait ressortir un multiple de capitalisation de 11,5 fois. La valorisation devient encore plus modérée si l’on tient compte des éléments du bilan. A la fin du premier semestre, Installux était en effet à la tête d’une trésorerie nette de 48,3 millions d’euros (hors dette locative de 17,7 millions). Ce montant représente à lui seule 52% de la capitalisation boursière. Avec cette manne, Installux vient d’acquérir la société Comey SAS pour se renforcer dans le segment de l’aménagement d’espaces tertiaires, où des synergies sont possibles avec le pôle cloisons. Quant aux fonds propres de 118 millions, ils couvrent plus de 120% de la capitalisation. Grâce à ce trésor de guerre, la société vient d’acquérir la société Comey SAS pour se renforcer dans le segment de l’aménagement d’espaces tertiaires, où des synergies sont possibles avec le pôle cloisons. Elle pourrait néanmoins se montrer un peu plus généreuse avec les actionnaires alors que le dernier dividende de 8 euros par action versé cette année procure un rendement modeste de 2,4%. Le principal inconvénient du dossier réside dans sa faible liquidité liée à un flottant réduit à 20% du capital et à des échanges limités.
Notre conseil : achetez Installux à 320 euros pour viser 390 euros à un horizon de 18 mois. Codes : FR0000060451 et ALLUX.