Les Hôtels Baverez : un patrimoine sous-évalué
Le propriétaire de trois hôtels 5 étoiles à Paris profite du retour des touristes étrangers et devrait bénéficier à partir de 2026 d’un regain d’activité après la rénovation de tous ses établissements. La valorisation boursière ne tient pas compte de la qualité des actifs.

Dans le secteur de l’hôtellerie haut de gamme, Les Hôtels Baverez occupent une place à part. Ce petit groupe contrôlé à 58,5% (71,9% des droits de vote) par la famille Baverez est propriétaire de trois établissements 5 étoiles réputés et situés en plein centre de Paris : l’Hôtel Régina (98 chambres dont 32 suites), l’Hôtel Majestic (57 chambres dont 15 suites) et l’Hôtel Raphaël (83 chambres dont 29 suites). L’ensemble a réalisé un chiffre d’affaires de 42,8 millions d’euros en 2024, en légère baisse de 0,9% avec un taux d’occupation de 67,92% au 31 décembre (+0,95 point sur un an) et un prix moyen de 610,03 euros (-2,1%). La performance est honorable si l’on sait que deux établissements (le Régina et le Majestic) ont réalisé des travaux en début d’année, nécessitant la fermeture de plusieurs chambres et des espaces de restauration. La météo pluvieuse du premier semestre a aussi freiné l’activité. Heureusement, le troisième trimestre et les Jeux Olympiques ont donné lieu à un beau rattrapage. Au terme des neuf premiers mois de 2024, le bénéfice reculait néanmoins de 28% à 4,99 millions d’euros et l’écart par rapport à 2023 ne sera pas comblé en raison de travaux majeurs de restauration prévus cette fois dans l’hôtel Raphaël, fermé depuis le 10 novembre dernier en vue d’une réouverture en avril 2026.
Un patrimoine de 238 chambres
L’exercice 2025 sera donc à nouveau impacté par une baisse d’activité liée à la fermeture d’un des trois hôtels même si les deux autres bénéficieront au contraire d’une base de comparaison plus favorable après les travaux réalisés. Les résultats dégagés à court terme ne sont donc pas très significatifs, mais la société devrait pouvoir dépasser dès 2026 le résultat net dégagé en 2023, soit 8,5 millions d’euros qui fait ressortir un multiple de capitalisation d’environ 21 fois sur la base des cours actuels. La valorisation n’est pas très élevée sachant que le bilan n’est pas endetté et que le groupe disposait au contraire d’une trésorerie nette de 23 millions d’euros à fin septembre. Surtout, la capitalisation boursière de 180 millions d’euros apparait bien faible par rapport à la qualité du patrimoine immobilier composé de 238 chambres dont 76 suites. Il faut dire que le titre coté sur le compartiment Euronext Growth n’est pas très liquide (la société Franklin Finance détient également 25,08% du capital, et ACA Asset Management, 5,8%, ce qui réduit le flottant à 10,5% du capital). Il convient donc de tenir compte de cette situation avant d’investir dans le dossier.
Notre conseil : achetez les Hôtels Baverez à 71 euros pour viser 90 euros à un horizon de 18 mois. Codes : FR0007080254 et ALLHB.