De prime abord, la petite érosion du chiffre d’affaires de Gérard Perrier Industrie au dernier trimestre 2024 (-0,3%) pourrait sembler décevante. Elle doit être relativisée par la base de comparaison élevée du dernier trimestre 2023. La tendance du troisième trimestre était en revanche très positive avec une croissance de 10 % qui faisait suite à une hausse de 7,4% sur le premier semestre. Sur l’ensemble de l’exercice, les facturations du groupe spécialisé dans l’installation et la maintenance d’équipements électriques et d’automatismes ont ainsi progressé de 5,7% pour atteindre 317,77 millions d’euros. Elles ont surtout été portées par le pôle aéronautique et défense dont les ventes ont bondi de 21,2% et dont le poids dépasse désormais 13% dans le chiffre d’affaires total. Il faudra attendre le 27 mars pour connaitre les résultats mais la tendance du premier semestre 2024 peut déjà donner une indication. L’excédent brut d’exploitation avait augmenté de 16,8% tandis que le bénéfice avait légèrement progressé pour s’établir à 9,3 millions d’euros.

Un autocontrôle à valoriser

Une hypothèse prudente de stabilité du bénéfice annuel autour de 20 millions d’euros parait dans ces conditions raisonnables et ferait ressortir un multiple de capitalisation modéré de 16,7 fois les profits. Surtout si l’on tient compte de la robustesse du bilan qui se traduit par une trésorerie mobilisable de 77 millions d’euros à la fin de l’année 2024. En tenant compte de la dette, la trésorerie nette devrait osciller autour de 35 millions d’euros. Montant auquel on peut ajouter les titres détenus en autocontrôle représentant 5,10% du capital pour une valeur de 17 millions sur la base du cours de bourse actuel. Au total, la trésorerie nette et l’autocontrôle représentent 15% de la capitalisation boursière. Au regard de ces éléments, la baisse de 15% du cours de bourse sur un an paraît sévère.
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