Avec une progression de 15% de son chiffre d’affaires en 2024 (1,63 milliard d’euros), GL Events a réalisé une année record en dépassant ses prévisions pourtant revues à la hausse en 16 octobre. Le groupe spécialisé dans l’événementiel a largement bénéficié des jeux Olympiques à Paris. Ils ont représenté 34% de l’activité de son pôle « Live » (ingénierie logistique et événementielle). Le pôle Live a assuré à lui seul 62% du chiffre d’affaires du groupe l’an dernier, alors que le pôle « Exhibitions » (salons et congrès) a reculé de 20% en raison d’une biennalité moins favorable et des difficultés des acteurs de la mode et de la construction. Le pôle « Venues » (gestion d’espaces événementiels) est de son côté resté dynamique.

Après cette année particulièrement faste, Les investisseurs peuvent se demander à juste titre si le groupe dirigé et contrôlé par Olivier Ginon peut réitérer la même performance sans les jeux Olympiques. Il semble que ce soit le cas dans la mesure où le pôle Exhibitions retrouve une biennalité favorable en 2025 et va bénéficier du rachat de la société Riesco à Santiago du Chili (16 millions de chiffre d’affaires attendu cette année), tandis que le pôle Venues profitera du lancement du nouveau parc d’exposition à Sao Polo, au Brésil et de l’intégration de nouveaux actifs concédés comme la gestion du parc Chanot à Marseille. De son côté, le pôle Venues devrait limiter sa baisse d’activité avec une présence sur l’exposition universelle d’Osaka ainsi que sur plusieurs COP, sans oublier la coupe du monde de football aux Etats-Unis pour laquelle des discussions restent en cours ou encore les Asian Games Aichi-Nagoya.

La situation financière s’améliore

L’activité du premier trimestre 2025 est déjà prometteuse puisqu’elle progresse de 11,3% (430 millions d’euros), portée par la Cop 16 de Riyad ou encore le SIRHA (salon du Food Service et de l’hospitalité) de Lyon. La direction en profite pour ajuster ses prévisions en visant désormais pour l’ensemble de l’exercice une progression de l’activité supérieure à 5% et une amélioration de la marge opérationnelle. Le consensus regroupé par Factset table sur un bénéfice de 83 millions d’euros, en progression de 8% et faisant ressortir un multiple de capitalisation toujours très modéré de 7,5 fois sur la base des cours actuels de l’action. D’autres relais de croissance se profilent pour le moyen terme.

A commencer par la reprise de la concession du Stade de France. Le conseil d’Etat a rejeté le pourvoi du consortium Bouygues-Vinci qui réclamait l’annulation de son attribution, si bien que GL Events reste seul en lice pour les négociations exclusives avec l’Etat. La société de bourse Portzamparc estime qu’une telle opération aurait une contribution de chiffre d’affaires en année pleine de 75 à 80 millions d’euros pour 2026. Si le bilan reste le point faible du dossier (517 millions d’euros à la fin de 2024 soit 2,2 fois l’excédent brut d’exploitation et 83% des fonds propres), il continue tout de même de s’améliorer. Le rendement de 4,2% servi par le titre n’est pas négligeable.
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