Lectra : un bon point d’entrée?
Le titre de ce leader mondial de logiciels avancés, de machines de découpes intelligentes et de services performants à destination des industries de l’automobile, de l’habillement, de l’ameublement et d’autres…
Le titre de ce leader mondial de logiciels avancés, de machines de découpes intelligentes et de services performants à destination des industries de l’automobile, de l’habillement, de l’ameublement et d’autres secteurs, fait grise mine. Il perd 15% depuis le début de l’année et un peu plus de 12% sur un an pour revenir à des niveaux inégalés depuis le printemps 2017 autour de 20 euros. Le groupe a pourtant dévoilé au titre de son dernier exercice des performances records avec un résultat opérationnel de 39,3 millions pour un chiffre d’affaires de 277,2 millions matérialisant une marge opérationnelle courante de 14,2% proche de l’objectif de 15% défini dans le plan stratégique 2017-2019. Le bénéfice net s’est, quant à lui, élevé à 29,3 millions et le groupe a terminé l’année 2017 avec un bilan particulièrement solide et complètement désendetté depuis deux ans faisant apparaître une trésorerie nette de 98,1 millions pour des fonds propres de 151,2 millions. Alors que se passe-t-il? Présent dans une centaine de pays, Lectra est très dépendant des variations des devises face à l’euro sachant qu’il produit en France. Et l’effet devises négatif déjà sensible l’an dernier puisqu’il a amputé de 0,4 point la rentabilité opérationnelle courante ressortie à 14,2% et de 1 point la croissance du chiffre d’affaires se révèle encore plus important sur les quatre premiers mois de l’année en cours.
La direction a calculé que les comptes du dernier exercice convertis aux parités monétaires actuelles feraient perdre respectivement 7,3 et 4 millions de revenus et de résultat opérationnel courant. L’effet monétaire est tel que le groupe a déjà ajusté en baisse mi-février ses objectifs financiers visant pour cette année une croissance organique de 6% à 10% (contre 6% à 12% prévu dans le plan stratégique 2017-2019) et une marge opérationnelle courante de 15%. Et les comptes du premier trimestre lui ont plutôt donné raison puisque la rentabilité s’est effritée de 2,8 points à 10,7% et que le chiffre d’affaires s’est contracté de 3% à 67,2 millions. Le problème est que parallèlement aux variations négatives des devises, le groupe doit faire face en ce début d’année à une baisse de 7% des commandes de nouveaux systèmes à 28,2 millions liée à des reports de décisions d’investissements de la part des constructeurs automobiles qui attendent d’avoir un peu plus de visibilité sur les relations commerciales entre les pays avant d’engager des dépenses. Pour l’instant, cet attentisme ne concerne pas les autres débouchés du groupe : le luxe, l’ameublement, l’habillement mais il convient de rester extrêmement prudent. Le groupe conserve pour le moment les ambitions de son plan stratégique 2017-2019 mais décale à la période 2018-2019 l’objectif d’une marge opérationnelle courante de 15%. En attendant, le marché table pour cette année sur un résultat opérationnel en recul à 38,1 millions pour un chiffre d’affaires en hausse à 287,4 millions et sur un bénéfice net de 28,2 millions (contre 29,3 millions l’an dernier). Pour 2019, un rebond du résultat opérationnel et du profit net est espéré à respectivement à 42,3 et 31,8 millions. Ces hypothèses sont valorisées à 23,9 et 21,2 fois, ce qui n’est pas spécialement bon marché. Mais il convient de tenir compte de l’abondante trésorerie nette de près de 100 millions qui représente à elle-seule 14,7% de la capitalisation boursière. Le titre pourrait à très court terme profiter du regain de vigueur du dollar mais il nous semble trop tôt pour revenir sur le dossier.
Notre conseil : restez à l’écart du titre Lectra (code : FR0000065484)
Conseils sur leader mondial de logiciels avancés
Tous les conseilsLectra : Une valorisation plus raisonnable
Le spécialiste des logiciels et des instruments de découpe automatique pour les secteurs de la mode, de l’automobile et de l’ameublement s’adapte à un environnement macro-économique difficile en attendant la reprise de la demande. Le dossier revient sur des niveaux historiquement faibles alors que le bilan est toujours aussi solide.
Lectra renforce son expertise dans l’industrie 4.0
Positionné sur les industries de l'automobile, de la mode et de l'ameublement, ce spécialiste de la découpe de matériaux souples à travers une offre de logiciels, d'équipements, de services et de consommables souffre de l'attentisme de ses clients. Cela ne l'empêche pas de saisir des opportunités de croissance externe en prenant une participation de 50,3% au capital d'une société américaine spécialisée dans la mesure de la performance des marques sur les marchés de la mode et de la beauté.
Lectra, le pire est passé?
Cet acteur de l'industrie 4.0 a confirmé ses objectifs de l'année abaissés fin avril après un deuxième trimestre difficile. La base de comparaison devrait être moins négative sur la seconde partie de l'année.
Lectra sanctionné au prix fort
Dans le prolongement de prévisions trop larges communiquées en début d'année, cet acteur de l'industrie 4.0 pour les acteurs de la mode, de l'automobile et de l'ameublement a été contraint d'abaisser ses objectifs de l'exercice. Pas du goût des investisseurs.