Un gain de 8% sur Michelin en sept mois avec un bonus cappé
Figurant à notre portefeuille d’actions françaises, le titre de cet fabricant mondial de pneus n’échappe pas à la sinistrose des marchés financiers, ni à la défiance des investisseurs pour le…

Figurant à notre portefeuille d’actions françaises, le titre de cet fabricant mondial de pneus n’échappe pas à la sinistrose des marchés financiers, ni à la défiance des investisseurs pour le secteur automobile pénalisé en Europe par le changement de normes anti-pollution début septembre et en Chine par le ralentissement du marché. La direction de Michelin a intégré la dégradation du contexte en révisant en baisse mi-octobre son scénario pour cette année avec une légère croissance des volumes et pour 2019 avec une progression de l’ordre de 1,5% du marché. Pour autant, le groupe de Clermont-Ferrand dispose de sérieux atouts pour résister à cet environnement adverse et il convient malgré tout de rappeler qu’il vise encore pour cette année une progression d’au moins 200 millions de son résultat opérationnel courant et la génération de flux nets de trésorerie structurelle de plus de 1,1 milliard, ce qui est loin d’être négligeable. Son positionnement sur le marché du pneu de remplacement lui offre une certaine récurrence de son chiffre d’affaires permettant d’atténuer les effets du cycle même si la rentabilité n’est pas aussi élevée qu’en première monte et le reflux des prix du pétrole observé depuis quelques semaines devrait logiquement avec des répercussions positives sur les cours du caoutchouc. Parallèlement, le groupe profitera l’an prochain de l’intégration en année pleine de la nouvelle filiale très rentable, Fenner, et de la mise en oeuvre des synergies. Le marché table ainsi pour 2019 sur une nouvelle progression de la profitabilité de Michelin (+11% pour le résultat opérationnel et 12% pour le bénéfice net). Il n’y a donc pas lieu de s’inquiéter outre mesure et le niveau de valorisation revenu à 9,3 et 8,3 fois les profits pour cette année et 2019 nous semble attractif au regard d’un multiple moyen de 12 fois observé sur la période 2012-2017.
Le moyen le moins risqué de miser sur le dossier demeure de se positionner sur un bonus cappé. Celui sélectionné est émis par Commerzbank avec une échéance fixée au 21 juin 2019 et deux bornes situées à 70 euros pour la plus basse et à 100 euros pour la plus haute. Rappelons le fonctionnement du produit : il sera remboursé à maturité à son niveau bonus de 100 euros à condition que le titre ne chute pas d’ici là sous le seuil de 70 euros. Compte tenu de son cours d’achat, il est susceptible de délivrer un gain de 7,6% en l’espace de 7 mois. Pour un risque maîtrisé puisque dans le pire des cas où effectivement, le titre reflue sous la limite basse de 70 euros du certificat, celui-ci sera malgré tout remboursé à l’échéance du 21 juin 2019 au prix de l’action. Mais attention car l’investisseur ne percevra pas les dividendes que la société versera dans l’intervalle à ses actionnaires. Il ne pourra pas non plus rester exposé à un rebond du titre au-dessus du niveau bonus de 100 euros qui constitue le prix de remboursement maximum.
Notre conseil : achetez un bonus cappé Michelin émis par Commerzbank (code : FR0013377215): échéance : 21 juin 2019; bornes : 70/100 euros; parité : 1 certificat pour 1 action; prix : 92,91 euros; quotité : 1.
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