Bigben: rebond justifié?
L’action Bigben est enfin sortie de sa torpeur après la publication de comptes meilleurs que prévu au titre du premier semestre de l’exercice 2018/2019. Si la stagnation des ventes au…
L’action Bigben est enfin sortie de sa torpeur après la publication de comptes meilleurs que prévu au titre du premier semestre de l’exercice 2018/2019. Si la stagnation des ventes au premier trimestre avait refroidi l’ardeur des investisseurs, l’amélioration de la rentabilité a malgré tout confirmé la pertinence de la stratégie consistant à mettre de plus en plus l’accent sur l’édition de jeux vidéo et les produits innovants en marque premium, quitte à réduire la voilure dans les autres activités de ventes d’accessoires pour les mobiles ou l’audio. De fait, sur le semestre, les ventes de jeux ont bondi de 27,5% tandis que le mobile a baissé de 17,7% et l’audio de 27,7%. Cette évolution plus favorable du mix produit s’est traduite par une augmentation de 60,9% de l’excédent brut d’exploitation sur le premier semestre alors que le chiffre d’affaires a diminué dans le même temps de 3,7% (106 millions d’euros). Le résultat opérationnel courant a également fortement progressé (+45,4%), si bien que la marge opérationnelle s’est améliorée de 2,7 points à 8,2% des ventes. Quant au bénéfice, il a suivi la même évolution en grimpant de 45,6% à 6,1 millions d’euros.
Mais au-delà de cette performance supérieure aux attentes, les marchés ont été séduits par les perspectives présentées dans le cadre du plan « Bigben 2022 » qui doit permettre au groupe de devenir un vrai développeur-éditeur de jeux en capitalisant notamment sur ses compétences internes. Les segments mobile et audio continueront de faire partie du périmètre et seront développés autour des marques premium et de partenariats industriels et commerciaux. A l’horizon 2022, le groupe vise un chiffre d’affaires de 350 millions d’euros et une marge opérationnelle courante de 12%, ce qui constituerait une très belle avancée par rapport à l’exercice en cours (chiffre d’affaires revu en baisse et compris entre 240 et 255 millions d’euros et marge opérationnelle revue en hausse, comprise entre 8,7% et 9%).
Sur la base d’un bénéfice attendu légèrement au-dessus de 13 millions d’euros pour la fin du mois de mars prochain, le multiple de capitalisation ressort à environ 13 fois. Un niveau raisonnable pour une société de plus en plus présente dans le secteur des jeux vidéo et dont le bilan reste particulièrement sain. Au 30 septembre, l’endettement net restait contenu à 24,4% des fonds propres malgré les récentes acquisitions de Cyanide et de Eko Software. Si l’on se projette dans trois ans, la valorisation devient encore plus attractive puisqu’en prenant une hypothèse de profit à 25 millions d’euros, le multiple de capitalisation retomberait à moins de 7 fois.
Bien entendu, il y a toujours un risque d’exécution dans ce genre de plan, mais la faible valorisation du dossier tolère un écart par rapport aux prévisions. Notons par ailleurs que le titre Bigben recèle toujours une dimension spéculative compte tenu de la présence du groupe Bolloré dans le capital (20,5%) et de la volonté de Vivendi (également contrôlé par Bolloré) de se renforcer dans le domaine des jeux vidéo.
Notre conseil : nous sommes positifs sur le dossier avec un objectif de cours de 11 euros. Code Isin : FR0000074072.
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Contre toute attente, le groupe de la famille Bolloré a revendu des titres Vivendi pour éviter de franchir le seuil de 30% du capital et des droits de votre qui l’obligerait à lancer une OPA. La simplification de l’organigramme du groupe n’est pas non plus prévue à court terme.
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