Un call turbo pour miser sur un rattrapage d’Edenred
Présent en Europe et en Amérique du sud, cette ancienne filiale d’Accor n’a pas vraiment été pénalisée par la crise sanitaire au premier trimestre. Les trois prochains mois seront difficiles mais ne remettent pas en cause les qualités du dossier basées sur le développement d’un écosystème performant dans les solutions de paiement dans le monde du travail. Un call turbo permet de miser avec du levier sur un rebond du titre.
Parmi les premières sociétés à avoir divulgué leur performance du premier trimestre, Edenred s’en est plutôt bien sorti. D’un montant de 395 millions, le chiffre d’affaires a progressé de 6,3% à périmètre et taux de change constants grâce à une contribution positive de ses deux grands métiers, celui des avantages aux salariés (les tickets restaurants) qui représente encore l’essentiel de son activité (62%) et celui des solutions de mobilité professionnelle regroupant le paiement inter-entreprises et les cartes essence et les cartes de péage sur lequel le groupe se diversifie à marche forcée depuis quelques années et qui contribue à 26% de ses revenus. La bonne performance du début d’année tient à l’absence du groupe en Asie et de la mise en place tardivement de mesures de confinement mi-mars en Europe et en Amérique du sud, ses deux principaux marchés. Avec le chômage partiel, la non reconduction des emplois précaires (intérim et de CDD) et la montée du chômage, Edenred a prévenu qu’il serait lourdement affecté par la crise sanitaire au deuxième trimestre. Le manque de visibilité sur la conjoncture ne constitue pas une bonne nouvelle pour cette ancienne filiale d’Accor. Pour autant, elle a su se montrer indispensable auprès des entreprises clientes en développant toute un architecture informatique performante visant à faciliter la mobilité des salariés et les solutions de paiement entre sociétés, ce qui devrait malgré tout lui permettre de gagner des parts de marché dans un environnement certes moins favorable. A moyen terme, Edenred devrait continuer à générer une croissance élevée de ses différents paramètres (chiffre d’affaires, résultat opérationnel et flux nets de trésorerie).
Un call turbo peut perdre la quasi intégralité de sa valeur
Traditionnellement cher, le titre revient sur la base des profits 2021 à sa valorisation moyenne sur longue période de 25,5 fois (2010-2019). En recul de 18% depuis le début de l’année, il est possible de miser sur un rattrapage de l’action avec un call turbo émis par BNP-Paribas sans échéance avec un seuil de sécurité de 27,72 euros. Rappelons que le titre ne doit pas refluer sous ce niveau, faute de quoi le turbo perdra quasiment l’intégralité de sa valeur. Le certificat est donc risqué même si l’écart important entre le cours de bourse de l’action et ce seuil de sécurité offre le temps suffisant pour déboucler la position avant qu’il ne soit trop tard. En attendant, il présente un effet de levier attractif de 3,55 fois. Ainsi dans l’hypothèse d’un rebond du titre a par exemple 42,4 euros, le call va s’apprécier de 48,5%. Mais attention car à l’inverse en cas de reflux de la valeur à 32,40 euros, le turbo perdra 47,6%.
Notre conseil : achetez un call turbo Edenred émis par BNP-Paribas (code ; FRBNPP00MNN2); échéance : illimitée; niveau de financement : 26,90 euros; seuil de sécurité : 27,72 euros; parité : 5 turbos pour 1 action; prix : 2,08 euros; quotité : 1.
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