Aperam, un pari pour jouer la reprise économique
L’environnement semble s’éclaircir pour le producteur d’acier inoxydable : la demande d’acier devrait repartir en Europe dans le sillage de la reprise économique, l’Union Européenne a décidé de taxer les importations d’acier des pays à bas coûts, … Ses résultats du quatrième trimestre sont porteurs d’espoir pour l’exercice en cours.
Le parcours boursier d’Aperam, qui fête ses dix ans cette année, apparait très chaotique, à l’instar de nombreuses autres valeurs « cycliques ». Le titre est souvent source de déception tant il est difficile de prévoir les retournements de conjoncture. A cette difficulté s’ajoute pour le producteur d’acier inoxydable et d’aciers électriques l’impact des importations d’acier des pays émergents, et surtout de la Chine, sur les prix en Europe.
Le timing nous semble pourtant opportun pour revenir sur la valeur. La reprise économique va s’accélérer en Europe et aux Etats-Unis à mesure que les campagnes de vaccination avanceront, tandis que l’Asie est déjà repartie. La demande d’acier devrait donc croitre, notamment en Europe. Ce qui pourrait se traduire par une remontée des prix. L’Union européenne semble enfin vouloir s’attaquer aux importations d’acier en provenance des pays à bas coûts, et leur imposer des taxes douanières supplémentaires prohibitives. La sidérurgie n’échappe pas à la thématique de la transition énergétique et écologique, et elle va devoir produire des aciers « verts ». Ce qui place les producteurs européens en pole position par rapport à leurs concurrents des pays émergents. Autant de catalyseurs que le titre n’intègre pas pleinement en dépit de son bond de 40% en l’espace de six mois.
Des résultats au quatrième trimestre encourageants
Au-delà d’un environnement plus porteur, les résultats du groupe au titre du quatrième trimestre laissent également entrevoir des perspectives favorables. Sur la base d’un chiffre d’affaires de 916 millions d’euros, en repli de 8,4%, le résultat opérationnel brut ajusté a atteint 109 millions contre 85 millions un an plus tôt, et le bénéfice net s’est élevé à 101 millions contre 29 millions un an auparavant. Il s’agit du trimestre le plus performant pour le groupe depuis le sommet atteint en 2017. Sur l’ensemble de l’année, le chiffre d’affaires s’est élevé à 3,6 milliards d’euros, en repli de 14,5% en raison de la baisse des volumes du fait de la crise sanitaire, et le résultat net est ressorti à 175 millions. Outre l’amélioration de la conjoncture en Europe, ces résultats s’expliquent par les mesures de réduction des coûts mises en place depuis plusieurs années. A cet effet, Aperam est entré dans la phase 4 de son plan d’économies Leadership Journey : son objectif est d’atteindre 150 millions de gains sur la période 2021-2023. Pour l’exercice en cours, le groupe se montre prudent en raison de l’évolution de l’épidémie. Il table pour le premier trimestre sur une légère progression du résultat d’exploitation brut ajusté. Au cours actuel, le titre capitalise 12,8 et 10,4 fois les estimations de bénéfices pour 2021 (221 millions) et 2022 (272 millions). Des niveaux modérés d’autant que les prévisions du consensus apparaissent prudentes. A noter que le dividende pour 2020 a été fixé à 1,75 euro par action, sous réserve de l’approbation de l’assemblée générale. Il fait ressortir un rendement de près de 5%.
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