Esker, toujours de puissants catalyseurs
Malgré une base de comparaison encore exigeante, ce petit éditeur de logiciels de solutions de digitalisation des services administratifs a débuté l’année sur les chapeaux de roue. Au point de relever déjà ses objectifs de l’année. De quoi justifier des niveaux de valorisation stratosphériques.
Lors de notre dernière analyse sur Esker mise en ligne sur ce site le 18 janvier, nous avions recommandé son achat sous les 195 euros avec un objectif de cours de 250 euros. La limite de 195 euros a fini par être brièvement enfoncée le 5 mars avant que le titre de ce petit éditeur de logiciels de solutions de digitalisation des services administratifs ne rebondisse pour valoir aujourd’hui 230 euros. Plusieurs catalyseurs ont servi de soutien : d’abord la publication de comptes annuels meilleurs que prévu puisque malgré la crise sanitaire, Esker est parvenu à légèrement améliorer de 0,2 point sa marge opérationnelle courante ressortie à 12,1% d’un chiffre d’affaires déjà connu de 112,3 millions en hausse de 8% en comparable. La performance a été acquise sans sacrifier à l’effort d’investissement en recherche & développement pour la mise au point de nouveaux logiciels à plus forte valeur ajoutée et en matière de recrutements de salariés. Elle démontre la pertinence du business model d’Esker centré sur la dématérialisation des documents financiers qui s’est accélérée avec la crise sanitaire et qui permet des gains de productivité et des économies de personnel aux entreprises clientes. Avec les services d’hébergement à distance (cloud), qui représentent 94% de son chiffre d’affaires, et le basculement sur un mode d’abonnement et d’utilisation des logiciels à la demande, Esker gagne en visibilité et en récurrence (80% de l’activité).
Les liquidités représentent 5% de la capitalisation boursière
Ensuite, le groupe vient de dévoiler un très bon chiffre d’affaires au premier trimestre. Malgré une base de comparaison encore exigeante sachant que la crise sanitaire a commencé à avoir un impact négatif en mars 2020, les revenus ont progressé de 14% à 31 millions en comparable. Très confiant sur la suite de l’exercice avec notamment des effets de base qui vont redevenir très positifs au deuxième et troisième trimestre, le groupe n’a pas hésité à d’ores et déjà revoir à la marge ses objectifs de l’année. La croissance organique est ainsi relevée de 1 point à 15% et devrait conduire à des revenus de 130 millions tandis que la marge opérationnelle courante est espérée dans une fourchette de 12% à 15% (contre 12,1% l’an dernier). Le consensus de marché table sur une progression d’un peu plus de 17% du résultat opérationnel courant à 16,2 millions, matérialisant une rentabilité de 12,5%, et sur une augmentation de 13% du bénéfice net à 13,1 millions. Une hypothèse valorisée à 102,5 fois, ce qui dépasse l’entendement mais force est de constater que l’action Esker baisse rarement et que les mouvements de consolidation constituent davantage des points d’entrée sur le dossier. Enfin, le bilan est solide avec une trésorerie nette de 34,9 millions à laquelle il convient d’ajouter la valeur de 32,1 millions des 140.000 titres détenus en auto-contrôle. Au final, les liquidités de la société représentent 5% de la capitalisation boursière.
Notre conseil : conservez Esker pour viser un objectif de cours de 270 euros (code : FR0000035818)
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