CIS: les perspectives restent favorables
Le spécialiste de la gestion des bases-vie en milieu hostile reste porté par la reprise des investissements dans le secteur de l’énergie et des mines et profite de la hausse du dollar face à l’euro. Le titre est bon marché mais peu suivi par les investisseurs.
La bourse a bien réagi à la publication des comptes semestriels de CIS, offrant une bouffée d’oxygène à l’action qui baisse tout de même encore de plus de 30% depuis le début de l’année. Il faut dire que les performances ressortent meilleures qu’attendu et surtout que le discours de la direction reste optimiste contrairement à la plupart des sociétés qui dévoilent actuellement leurs prévisions dans un contexte mondial plus incertain. Spécialisé dans la gestion des bases vie en milieu hostile (restauration, hôtellerie, gestion des installations sur sites…), CIS est naturellement porté par les besoins d’investissements dans les matières premières (mines) et l’énergie (pétrole et gaz). Le démarrage de plusieurs gros contrats comme ceux en GLN offshore en Afrique subsaharienne ont favorisé une belle évolution de l’activité sur les six premiers mois de l’année, avec un chiffre d’affaires en progression de 21,8% à 157,1 millions d’euros. Son exposition à la zone dollar a constitué un atout pour le groupe, mais même à taux de changes constants, la croissance aurait tout de même atteint 14,2%. Quant à la rentabilité, elle est également au rendez-vous grâce à l’effet dollar positif ainsi qu’aux plans de performances qui permettent de bien contenir les coûts. La marge opérationnelle courante progresse ainsi de 0,5 point à 4,5% des ventes, un niveau qui reste toutefois perfectible, tout comme le bénéfice qui a certes triplé à 6,3 millions d’euros mais ne traduit qu’une marge nette de 4%.
28 millions d’euros de trésorerie nette immobilisée au bilan
La bonne nouvelle est que la direction n’entrevoit pas de ralentissement à ce stade. Elle entend poursuivre le développement dans les secteurs de l’énergie, des mines, des infrastructures et des armées. Elle se risque aussi à évoquer un objectif de chiffre d’affaires annuel au-dessus de 300 millions d’euros pour l’exercice en cours qui permet d’envisager un bénéfice proche de 8 millions d’euros. Une prévision capitalisée seulement 10 fois sur la base des cours actuels. La valorisation du dosser parait donc attractive, d’autant que les éléments du bilan plaident aussi en sa faveur. CIS disposait en effet d’une trésorerie nette de 28,3 millions d’euro au 30 juin, représentant un tiers de la capitalisation boursière. Une grande partie de cette trésorerie est toutefois bloquées en Algérie et peine à être rapatriée. Il est donc difficile de la considérer comme un actif facilement mobilisable. Quant aux fonds propres, ils se montent à 63,4 millions d’euros, pas très loin de la capitalisation boursière.
Reste que le dossier comporte aussi quelques obstacles pour les investisseurs. Au-delà de sa connexité avec le secteur du pétrole et des énergies polluantes, mais d’une forte exposition à la Russie (15% du chiffre d’affaires environ), la gouvernance peut également interpeller alors que la famille Arnoux semble exercer un contrôle total sur la gestion. Le président Fondateur Régis Arnoux a tenté à plusieurs reprises de transmettre le flambeau à un membre extérieur à la famille… sans succès.
Notre conseil : le dossier présente des atouts incontestables avec une faible valorisation au regard des bonnes perspectives de marchés et des fondamentaux financiers solides. Mais les investisseurs ont du mal à s’enthousiasmer pour le titre. Ceux qui sont positionnés peuvent conserver. Les autres s’abstiendront dans un contexte boursier qui va rester difficile pour les marchés. Code Isin : FR0000064446.
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