Clasquin, le pire est passé
Porté pendant la crise sanitaire, le secteur du fret mondial est à la peine depuis bientôt un an, victime du ralentissement de la conjoncture. La tendance est sur le point de se stabiliser et même de repartir dans l’aérien. Une bonne nouvelle pour Clasquin que le marché a visiblement commencé à anticiper. Le titre reste bon marché.
Recommandé sur ce site le 14 avril en « conseil du jour » à un prix de 60 euros, le titre Clasquin retrouve les faveurs des investisseurs. Il gagne 16% sur la période pendant que l’indice CAC Small 90 des petites capitalisations s’est replié de 1,8%. Une surperfomance à mettre à l’actif d’un début de stabilisation du fret mondial après avoir connu deux trimestres (le dernier de 2022 et le premier de cette année) de forte dégradation des volumes transportés aussi bien dans le maritime que dans l’aérien. Rien qu’au premier trimestre, les flux par voies aériennes se sont taris de 11% entraînant un effondrement des tarifs de 80% sur un an dans le maritime sur l’axe Europe-Asie. Fort heureusement, Clasquin a beaucoup mieux résisté en parvenant à légèrement augmenter de 4,6% le nombre d’opérations traitées et en limitant à 14,1% la contraction de sa marge commerciale brute. Une résilience liée à l’intégration des dernières cibles acquises (Exaciel et CVL), à la conquête de nouveaux clients notamment auprès de grands comptes grâce à la plateforme collaborative digitale LIVE et à la montée en puissance des relais de croissance dans le Road Brokerage (transport par route et bateau) et dans les activités de foires et expositions.
Des atouts commerciaux sur un marché du fret en pleine consolidation
La publication le 27 juillet du chiffre d’affaires du deuxième trimestre permettra sans doute de mieux cerner les anticipations de la direction de cette petite affaire lyonnaise sur les tendances du fret sur la seconde partie de l’exercice. Mais des échanges avec les experts du bureau de recherche de Portzamparc, un début de stabilisation des volumes transportés serait à l’oeuvre. La tendance reste bien évidement encore fragile. Elle serait même repartie à la hausse dans l’aérien depuis le mois d’avril, soutenue par la faiblesse des stocks des distributeurs. Le bureau d’études a ainsi commencé à relever ses perspectives tant en termes de volumes (repli limité dans l’aérien) et que de marge commerciale brute (maintenue dans le maritime et relevée dans l’aérien). Par ailleurs dans un secteur du fret mondial en pleine consolidation depuis le rachat de Bolloré Logistics par CMA CGM, Clasquin dispose d’une approche différenciante et compétitive devant lui permettre séduire de nouveaux clients. Un contrat a d’ailleurs été signé avec un acteur du luxe français (LVMH, Hermès ou Kering?) pour acheminer par voies aériennes 2 tonnes de marchandises par an vers Shanghai. A ce stade, le consensus de marché anticipe cette année un repli de la marge commerciale brute à 134,9 millions (contre 140 millions l’an dernier), du résultat opérationnel courant à 19,5 millions (contre 33,4 millions en 2022) et du bénéfice net à 12,6 millions (contre 21,8 millions un an auparavant). Un retour à la croissance est espéré l’an prochain pour le résultat opérationnel courant (20,5 millions) et le profit net (13,1 millions). Des hypothèses valorisées à 13,1 et 12,6 fois, ce qui reste raisonnable.
Notre conseil : conservez Clasquin pour viser un objectif de cours de 80 euros. (code : FR0004152882).
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