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Beneteau dans la pétole en 2024

Le titre de ce plaisancier manque de catalyseurs en raison d’une dégradation des perspectives sur les bateaux à moteur de petite taille et la réduction des stocks des distributeurs. Une reprise du marché est espérée en 2025. La valorisation du titre reste malgré tout attractive compte tenu de l’abondante trésorerie nette au bilan de la société.

Le titre Beneteau s’offre un beau rebond ce jour à la suite du relèvement de l’objectif de marge opérationnelle courante attendu sur le dernier exercice en amont de la publication des comptes annuels le 19 mars. Pas suffisant toutefois pour inverser une tendance baissière depuis le début de l’année liée au message prudent de la direction pour 2024, année du 140 ème anniversaire de ce plaisancier détenu à 54,4% par la famille Roux. En cause, la remontée des taux d’intérêt commence à peser sur le segment des bateaux à moteur de petite taille et incite les distributeurs à réduire leur stock à l’aune du nouveau millésime. Raison pour laquelle le groupe anticipe pour cette année une érosion de la marge opérationnelle courante dans une fourchette comprise entre 7% et 10% (contre 12,5% estimée par le consensus pour 2023). En première approche, les experts du bureau d’études de Portzamparc anticipent pour cette année une chute de 19% du chiffre d’affaires du pôle bateau et un reflux de la rentabilité de la branche à 8,6% (contre plus de 12% l’an dernier). Compte tenu de la division habitat toujours en cours de cession au groupe Trigano et pour laquelle les autorités de la concurrence doivent donner leur accord à la fin du premier trimestre, Beneteau devrait cette année voire son chiffre d’affaires reculer autour de 1,54 milliard, son résultat opérationnel courant baisser autour de 147 millions et son bénéfice net réduit à 105 millions.

La trésorerie nette représente près de 30% de la capitalisation boursière

Dans l’immédiat, le marché salue un dernier trimestre moins mauvais que prévu avec des facturations en repli 6,3% à périmètre et change comparables à 440,6 millions (contre 431 millions estimés par l’expert de Portzamparc). L’effondrement de 30% des ventes de bateaux à moteur sur les trois derniers mois de l’année dernière a été compensé par une excellente résilience des embarcations à voile (+10%). Cet effet volume un peu plus positif associé à une décrue de l’inflation et une meilleure fluidité des chaînes d’approvisionnement et de productivité incite le groupe à se montrer plus optimiste sur l’atterrissage du résultat opérationnel courant du dernier exercice désormais attendu à plus de 210 millions (222 millions pour le consensus Factset). A plus long terme, le plaisancier table sur un retour à une marge opérationnelle courante à deux chiffres dès 2025. A 9,5 fois les profits estimés pour cette année, le titre n’est pas très cher et la trésorerie nette de la société anticipée en fin d’année dernière à 282 millions représente à elle-seule 28,5% de la capitalisation boursière. De quoi patienter dans l’attente de nouveaux vents porteurs.

Notre conseil : conservez Beneteau (code : FR0000035164)

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Beneteau dans la tempête ?

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Beneteau surprend positivement

Le marché a salué la performance du dernier exercice de ce plaisancier qui s'est révélée supérieure aux attentes. Attention car l'année en cours sera pénalisée par environnement moins favorable et par le coût élevé de l'argent. Des perspectives qui paraissent intégrées dans la valorisation décotée de la valeur.

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Beneteau, une belle résilience du titre

Malgré un deuxième trimestre décevant pour la branche plaisance, le groupe confirme ses objectifs de l'année et dispose d'une bonne visibilité à plus long terme sur son carnet de commandes. A 11,5 et 9,6 fois, le titre reste attractif sachant que la trésorerie nette représente à elle-seule 26% de la capitalisation.

Entretien avec Jérôme de Metz, Président-directeur général de Groupe Beneteau : « Avec les prises de participations réalisées en 2021, nous allons exercer trois métiers nouveaux »

Alors que la plaisance rencontre un succès inédit auprès des particuliers, Groupe Beneteau, à l’image de ses concurrents, est confronté à la crise des approvisionnements. Jérôme de Metz, le Président-directeur général du fabricant de bateaux à voiles et à moteur nous explique comme son groupe s’organise pour y faire face, nous livre ses perspectives, mais aussi, ses ambitions dans ses nouveaux métiers après ses récentes acquisitions.

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