Veolia : un profil défensif en cas de récession
La baisse du titre Veolia peut constituer une opportunité pour se positionner sur ce leader des services à l’environnement dont l’activité est peu sensible à la conjoncture et dont les marges continuent de progresser grâce aux réductions de coûts et aux synergies issues de la fusion avec Suez.
Les marchés n’ont guère eu le temps d’apprécier les résultats solides publiés par Veolia au titre du premier semestre et ont préféré prendre leurs distances avec le titre dans un marché boursier redevenu très nerveux en raison des craintes de récession aux Etats-Unis. Veolia offre pourtant un profil défensif dans la mesure où la plupart de ses activités sont réputées insensibles à la conjoncture. Elles bénéficient en outre de clauses d’indexation permettant d’absorber les surcoûts dans les périodes inflationnistes. Ces qualités se sont pleinement vérifiées sur les six premiers mois de l’année puisque hors effet prix des énergies, le chiffre d’affaires a progressé de 4,4%, essentiellement grâce aux révisions tarifaires dans les segments de l’eau et des déchets et à une bonne dynamique des volumes et des travaux réalisés. En tenant compte de la baisse du prix des énergies répercutée aux clients, la croissance est ramenée à 0,4%. La baisse du prix des énergies a certes impacté l’excédent brut d’exploitation à hauteur de 39 millions d’euros tandis que l’effet climat (hiver doux) a aussi pesé négativement à hauteur de 42 millions, mais ces deux éléments ont été plus que compensés par les gains d’efficacité (194 millions) et les synergies issues de la fusion avec Suez (71 millions sur le semestre soit 386 millions en cumulés, en avance sur l’objectif de 400 millions fixé pour fin de 2024). De sorte que l’excédent brut d’exploitation courant progresse finalement de 6,6% à périmètre et taux de changes constants, tandis que le résultat net courant grimpe de 15,2% pour atteindre 731 millions d’euros.
Baisse du coût de la dette en vue
La seule fausse note de la publication de Veolia concerne la consommation de cash (284 millions d’euros) liée à une dégradation du besoin en fonds de roulement et à des investissements industriels soutenus, de sorte que la dette augmente de 2 milliards à 19,8 milliards après distribution de près de 900 millions d’euros de dividendes. La direction a pu confirmer ses objectifs annuels visant notamment une croissance organique de 5% à 6% de l’excédent brut d’exploitation et un résultat net courant part du groupe supérieur à 1,5 milliard d’euros, avec un dividende qui devrait progresser dans les mêmes proportions que le résultat net courant. A plus long terme, l’ambition d’une augmentation annuelle de 10% du résultat net courant sur la période 2023-2027 a aussi été réitérée. Le consensus réuni par Factset table pour 2024 sur un bénéfice proche de 1,5 milliard d’euros faisant ressortir un multiple de capitalisation d’un peu plus de 13 fois, ce qui n’a rien d’excessif d’autant que le coût de la dette de Veolia devrait nettement diminuer à l’avenir si les baisses de taux s’accélèrent dans l’anticipation d’un scénario macroéconomique plus difficile. Quant au dividende, il pourrait atteindre 1,40 euro par action l’an prochain et procurer un rendement supérieur à 5%.
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