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Ce spécialiste des équipements électroniques pour l’automobile et les télécommunications devrait significativement améliorer ses résultats en 2018 après avoir été confronté l’an dernier à des éléments exceptionnels. Sa valorisation apparait…
Ce spécialiste des équipements électroniques pour l’automobile et les télécommunications devrait significativement améliorer ses résultats en 2018 après avoir été confronté l’an dernier à des éléments exceptionnels. Sa valorisation apparait très attractive au regard du potentiel de développement de ses principaux marchés.
Il n’y a pas eu de miracles en 2017 pour Actia. Le spécialiste des équipements électroniques pour le secteur automobile (90% du chiffre d’affaires) et des télécommunications (10%) a toutefois limité les dégâts par rapport à la situation très difficile du premier semestre qui s’était traduite par un effondrement de la marge opérationnelle à 2,9% du chiffre d’affaires. En cause, de grosses difficultés d’approvisionnement en batteries à destination des boitiers télématiques ayant entrainé d’importants surcoûts logistiques. Cette problématique a été réglée, avec notamment la recherche d’une deuxième source d’approvisionnement et la société a pu renouer avec une marge de 6,2% au deuxième semestre. Sur l’ensemble de l’exercice, la marge ressort ainsi à 4,5% contre 6,1% un an plus tôt, tandis que la chute de 60,5% du bénéfice à 8,2 millions d’euro a été accentuée par une valorisation défavorable des instruments de couverture destinés à protéger la société des fluctuations des taux de change. Au niveau de l’activité, Actia est parvenu à compenser la fin d’un contrat historique important avec le groupe Jaguar Land Rover (qui représentait jusqu’à 10% de ses ventes) par de nouveaux contrats, notamment dans le domaine des poids lourds avec Scania et des véhicules spéciaux, avec CNH. Les facturations ont dans ce contexte donc bien résisté avec une progression de 1% sur l’année à 436,10 millions d’euros.
La fin du contrat historique devrait encore freiner l’activité d’Actia en 2018, mais la montée en puissance des nouvelles affaires permet tout de même à la direction de tabler sur une croissance modérée du chiffre d’affaires. C’est surtout la rentabilité qui devrait marquer une belle remontée avec la fin des difficultés d’approvisionnement. Quant à l’activité dédiée aux télécommunications qui a réalisé une très belle performance en 2017 avec une marge record, supérieure à 9%, elle devrait continuer de se développer dans des conditions favorables et participer à l’amélioration générale de la rentabilité du groupe. Nous tablons dans ces conditions sur une marge légèrement inférieure à 6% et sur un bénéfice proche de 20 millions d’euros qui serait capitalisé moins de 8 fois sur la base des cours actuels. Les perspectives à moyen et long terme paraissent toujours soutenue dans la perspective de l’avènement de la voiture autonome qui implique de plus en plus d’électronique embarquée dans les véhicules.
Le point faible du dossier réside dans la dette qui a encore augmenté en 2017 (112,1 millions d’euros contre 94,6 millions en 2016) en raison d’un important programme d’investissement pour la modernisation et l’agrandissement des sites, mais aussi de la politique volontaire de constitution de stocks de matières premières en vue des tensions annoncées sur le marché des composants. L’endettement net reste malgré tout contenu à 87,9% des fonds propres et ne constitue pas à ce stade une menace eu égard à la faiblesse des taux d’intérêts. La montée en puissance des nouveaux contrats dans le ferroviaire ou l’aéronautique permettra de saturer progressivement l’outil de production agrandi, ce qui se traduira par une meilleure génération de cash et une réduction de la dette. D’ailleurs, le dividende ne va baisser cette année que de 20% à 0,12 euro par action. Il procure encore un rendement de 1,6%.
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