Notre conseil sur Auréa
Les investisseurs n’ont pas manqué de saluer les bons résultats publiés par le spécialiste de la régénération des déchets au titre du premier semestre. A partir d’un chiffre d’affaires en…
Les investisseurs n’ont pas manqué de saluer les bons résultats publiés par le spécialiste de la régénération des déchets au titre du premier semestre. A partir d’un chiffre d’affaires en progression de 11% à 117,8 millions d’euros, le résultat opérationnel courant et le bénéfice net ont bondi de respectivement 46% et 59%. Les trois principaux pôles d’activité ont participé à cette amélioration, qu’il s’agisse des métaux et alliages (75% du chiffre d’affaires), des produits dérivés du pétrole (20%) ou du caoutchouc (5%).
Dans le principal pôle, Auréa commence à récolter les fruits des investissements (4 millions d’euros entre 2016 et 2017) consentis pour répondre aux exigences des acteurs de l’aéronautique, du luxe et de la connectique. Le recentrage vers les produits à plus forte valeur ajoutée a été particulièrement bénéfique pour les marges, tout comme le maintien des prix des métaux à des niveaux élevés. Dans les produits dérivés du pétrole, les efforts pour renforcer la collecte a aussi payé, tandis que parallèlement, la hausse du prix du pétrole a constitué un catalyseur important sur le niveau des prix de revente. Le groupe a aussi bénéficié de la montée en puissance des synergies liées aux acquisitions récentes. A cet égard, Auréa est devenu un distributeur de produits pétrolier avec l’acquisition de la société DB Energies qui l’approvisionne en huiles usagées et reçoit en échange du gazole régénéré.
Au regard d’un environnement toujours favorable, le président, Joël Picard, s’attend à un deuxième semestre dans la continuité du premier. La baisse des cours mondiaux de certains métaux comme le cuivre ne constitue pas un gros souci à ce stade. Seule la division aluminium devrait pâtir de la perte d’un gros client sur un marché perturbé par l’arrivée d’aluminium bon marché en provenance du Turquie où la chute de la devise a constitué un facteur de compétitivité majeur pour les acteurs locaux. Ce phénomène devrait être largement compensé par une accélération des activités de retraitement des huiles (effet volume et prix) et le développement de l’activité de distribution d’hydrocarbures. Auréa a aussi commencé à développer un pôle de traitement du mercure avec un carnet de commandes si chargé qu’il a fallu investir dans un troisième four pour répondre à la demande.
La forte progression des volumes dans les huiles jouera un levier très important sur les marges au deuxième semestre et en 2019. Auréa possède la plus grande usine de traitement d’Europe, avec une capacité de 125.000 tonnes par an. La collecte a pu doubler en quatre ans et les volumes traités au premier semestre 2018 ont bondi de 20% pour atteindre 35.000 tonnes. Une fois que l’huile usagée a été traitée, elle est revendue sous forme d’huiles de base, de combustibles ou de gazole. Autant dire que les prix élevés du pétrole représentent aujourd’hui une aubaine.
Bien entendu, les cours mondiaux des métaux et du pétrole recèlent un degré d’incertitude important pour les prochaines années qui ne facilite pas les prévisions. L’augmentation des capacités de traitement et des volumes permet en revanche d’être confiant. Nous prévoyons pour cette année une hausse de 19% du bénéfice à 5 millions d’euros avant une nouvelle progression du même ordre en 2019 (6 millions d’euros). Ces estimations sont capitalisées respectivement 18,2 fois et 15,5 fois sur la base des cours actuels, ce qui peut paraître bien payé pour des activités cycliques, mais le potentiel d’amélioration des profits est important avec le développement des capacités. En outre, Auréa dispose d’une structure financière très solide. Malgré l’augmentation du besoin en fonds de roulement liée à la progression de l’activité, l’endettement net à fin juin se imitait à 2,6 millions d’euros, soit seulement 3,3% des fonds propres. La société peut songer à des acquisitions mais elle n’aurait pas identifié de cibles à court terme.
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