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CIS cueille les fruits de ses efforts commerciaux

La diversification des débouchés géographiques se poursuit pour ce spécialiste de la gestion des bases-vie en milieux extrêmes, toujours faiblement valorisé. De quoi faire oublier la perte d’un contrat important en Algérie l’an dernier et la sensibilité aux taux de change…

CIS PIXABAY.COM
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Diversifier les risques. Tel est le leitmotiv de Catering International Services (CIS), engagé dans une course aux contrats depuis quelques semestres avec l’idée sous-jacente de pénétrer des pays où il était jusqu’ici absent. L’enjeu est de taille. Depuis le milieu de la décennie, le groupe de Régis Arnoux a vu son étoile pâlir, conséquence d’une trop grosse concentration de son activité sur certains clients, dans le domaine de matières premières et des hydrocarbures notamment, mais aussi d’une hypersensibilité au variations monétaires et risques politiques.

Pour se relancer, CIS multiplie ses efforts commerciaux au Moyen Orient, en Eurasie et en Afrique subsaharienne. Avec des résultats probants si l’on en croit les dernières communications financières. Au troisième trimestre 2019, les revenus consolidés ont bondi de 25,6% à 67,8 millions d’euros, dopés par l’intégration des sociétés brésiliennes Alternativa et Beta, dont la contribution a été de 5 millions et un effet de change positif à hauteur de 2,1 millions. A périmètre et devises constants, la progression des ventes s’est élevée à +16,2%, en accélération par rapport au premier semestre qui avait pâ ti du non-renouvellement d’un gros contrat en Algérie. Sur la période estivale, CIS a d’ailleurs procédé à l’ouverture de quatre nouveaux bureaux, au Malawi, Sénégal, Cameroun et Gabon, ce qui explique le tonus de la croissance interne.

2019, une année de transition

Sous pression en fin d’année dernière comme nombre de petites capitalisations, le titre CIS a repris le chemin de la hausse en 2019. Il s’adjuge ainsi près de 30% depuis le premier, tout en restant éloigné de 45% de ses pics de 2018. Faut-il voir le verre à moitié plein ou à moitié vide ? Nous penchons pour la deuxième option, sachant que les retombées de la stratégie commerciale au niveau des résultats devraient être plutôt visibles l’an prochain, compte tenu de l’impact sur les comptes 2019 du manque à gagner en Algérie et des coûts de démarrage des nouveaux contrats.

La valeur d’entreprise de CIS est aujourd’hui de l’ordre de 50 millions d’euros ce qui représente 4 fois le résultat opérationnel courant estimé. Ce multiple apparaît bien modeste pour un groupe qui revendique la troisième place du podium mondial sur son métier. Parmi les atouts du groupe, on mentionnera l’importante trésorerie nette au bilan (43,9 millions d’euros à fin juin), même si une grosse partie de cette cagnotte est logée au sein de la structure algérienne. Voilà qui permet au groupe d’envisager de nouvelles opérations de croissance externes après celles bouclées au Brésil au printemps dernier. Une raison supplémentaire de s’intéresser à CIS.

Pour les amateurs de spéculation, le dossier fait clairement partie des opéables. Le président-fondateur a jusqu’ici réitéré son attachement à conserver l’indépendance de son groupe. Mais rien d’interdit de penser à un retrait de la cote, compte tenu de la faiblesse des ratios de valorisation actuels. Une chose est certaine : le recrutement récent de Denis Gasquet, ex-numéro 2 de Veolia, en tant que conseille spécial, laisse augurer de quelques changements à venir au niveau stratégique…

Notre conseil : après un millésime 2018 mitigé, la firme marseillaise a bien redressé la barre en grappillant des parts de marché. Même si la situation politique en Algérie obscurcit un peu la visibilité à court terme, le dossier mérite amplement le détour, à condition de se montrer patient. En conclusion, on revient à l’achat sur le titre, sans forcer, autour des 11 euros. Code Isin : FR0000064446.

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