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Vivendi : des atouts défensifs face à la crise sanitaire

Fort d’un bilan extrêmement sain, le groupe de médias et de divertissement poursuit ses rachats d’actions tout en bichonnant ses actionnaires. Les perspectives florissantes de sa filiale musicale justifient à elles-seules la valorisation actuelle du dossier.

Orange Pixabay.com
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Au moment où les investisseurs ne savent plus à quel saint se vouer, épidémie de coronavirus oblige, le concept de valeur défensive a du plomb dans l’aile. Certaines actions parviennent malgré tout à mieux résister que les indices tout en offrant des perspectives de revalorisation supérieures à la moyenne. A Wall Street, l’univers du divertissement (Netflix, Disney…) reste ainsi haut perché, avec des cours de bourse souvent proches de records. A Paris, Vivendi fait de la résistance en limitant son repli à une quinzaine de pourcents par rapport au premier janvier, ce qui en fait l’un des titres les moins sanctionnés depuis le début de la crise sanitaire. Les analystes n’ont de cesse de vanter les mérites du groupe de Vincent Bolloré, abonné aux bonnes nouvelles depuis quelques temps.

Intervenue il y a un mois, la publication annuelle de Vivendi a conforté le sentiment favorable des opérateurs à l’égard du dossier. Les indicateurs d’activité et de rentabilité ont progressé de belle manière, conduisant à un bénéfice net ajusté de 1,74 milliard d’euros, en augmentation de plus de 50%. Plus représentatif de la performance opérationnelle, l’excédent brut d’exploitation a bondi de 10,8% à périmètre et change constants, à comparer à une croissance organique du chiffre d’affaires de 5,6%. 2019 s’est caractérisé par les performances records d’UMG et la signature, le 31 décembre, d’un accord de cession de 10% du capital de cette filiale (leader mondial de la musique). L’acquéreur est un consortium mené par Tencent et le montant de l’opération a été fixé sur la base d’une valeur d’entreprise de 30 milliards d’euros pour 100% des actions.

Des marges de manœuvre importantes

Il est à noter que cette transaction s’accompagne d’une option d’achat permettant groupe chinois a la possibilité d’acquérir, jusqu’au 15 janvier 2021, 10% du capital supplémentaire d’UMG. Vivendi fait aussi état de la poursuite de négociations pour la cession de participations minoritaires supplémentaires de sa filiale musicale, pour au moins 30 milliards, sachant qu’in fine, le groupe français vise une introduction en bourse pour UMG au plus tard début 2023. Quelle utilisation Vivendi entend faire de cet afflux d’argent frais ? La direction a déjà répondu à cette question en indiquant que la trésorerie issue de ces différents « deals » pourrait être utilisée pour un programme de rachat d’actions significatif ainsi que des acquisitions. Pour rappel, le bilan à fin 2019 faisait ressortir un endettement net de 4,1 milliards d’euros, soit 26% des fonds propres. De quoi laisser pas mal de latitude pour de nouvelles emplettes et initiatives stratégiques.

Résumer l’attractivité de Vivendi à cet actif serait réducteur. Il n’empêche que la valeur d’UMG, en partie extériorisée par ce désengagement partiel du capital, couvre à elle seule 120% de la capitalisation boursière du groupe de médias et de divertissement. Voilà qui en dit long sur la décote appliquée par le marché au titre alors que la qualité des autres filiales du groupe (Editis dans l’édition, Canal+ dans la télévision, Havas dans la publicité ou Gameloft dans les jeux vidéo pour mobile) ne fait aucun doute. On soulignera aussi dans cet inventaire quelques participations financières transalpines, en particulier dans Mediaset et Telecom Italia. Ces investissements restent pour l’heure un fiasco mais cela ne remet pas pour autant en cause la stratégie globale de Vincent Bolloré.

Notre conseil : le plongeon des marchés ouvre une fenêtre attractive pour s’intéresser à Vivendi, un groupe bien armé et peu sensible à l’impact économique du coronavirus. Achetez à 21 euros pour viser un retour à 25 euros d’ici quelques mois. Code Isin : FR0000127771.

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