Wavestone a des atouts pour résister
Très bien géré, ce cabinet indépendant de conseil n’échappe pas à la crise mais a plutôt mieux résisté que prévu au premier trimestre de son exercice décalé. Il dispose des atouts à moyen terme pour retrouver la progression régulière de ses profits observée sur la période 2009-2019. Le titre n’est pas très cher et le bilan de la société est solide.
Fondé par son président, Pascal Imbert, Wavestone fait partie des tous premiers cabinets de conseil indépendants spécialisés dans la transformation des entreprises. Avec une date de clôture fixée à fin mars, le dernier exercice du groupe a été relativement épargné par les affres de la crise sanitaire apparue mi-mars en Europe. Il s’est ainsi soldé par une très légère hausse du résultat opérationnel ressorti à 53,5 millions à partir d’un chiffre d’affaires en hausse de 8% à 422 millions, matérialisant une marge de 13,2% tandis que le bénéfice net quasi stable a atteint 31,1 millions. Fin juillet, le groupe a communiqué sur son premier trimestre pénalisé deux mois sur trois par la période de confinement. Et la tendance est plutôt moins pire que prévu avec un volume de facturations en retrait limité de 4% en raison de l’intégration de la nouvelle filiale acquise WGroup et de 10% à périmètre et taux de change constant. Surtout, le groupe fait état d’une reprise assez encourageante de l’activité à la sortie du confinement même si compte tenu du retard accumulé sur les mois d’avril et mai, les prises de commandes du trimestre se sont inscrites en retrait de 15%. Malgré tout, le groupe est resté largement profitable au premier trimestre et les mesures de chômage partiel lui ont permis de préserver une marge opérationnelle courante, certes en forte baisse par rapport à un niveau de 13,2% enregistré l’an dernier, mais très correct de 7% compte tenu des circonstances assez inédites de cette crise.
Un bilan quasiment vierge de dettes
Se refusant à donner la moindre perspective chiffrée pour cette année en raison du manque de visibilité, le groupe a mis en place un plan d’économies de 15 millions et concentre sa dynamique commerciale sur les secteurs les plus résilients de l’économie comme la santé, les services à l’environnement ou l’administration même si l’industrie du transport et de l’énergie connaît une dégradation moins prononcée que prévu. A ce stade, le consensus de marché table pour cette année sur une contraction importante de 37% du résultat opérationnel de Wavestone à 35 millions et de 40% du bénéfice net à 19 millions à partir d’un chiffre d’affaires en retrait de 8% à 389 millions. Sur 2021, un fort rebond est espéré de respectivement 31% et 37% du résultat opérationnel et de profit net. Cette dernière hypothèse est valorisée à 14,7 fois, ce qui n’est pas très cher au regard d’un ratio moyen de 15 fois observée sur la période de 2009 à 2019 et compte tenu de la solidité financière de l’entreprise avec un endettement net limité à 12 millions pour des fonds propres de 177 millions. Surtout Wavestone a jusqu’à présent démontré une régularité remarquable dans sa capacité à faire progresser chaque année ses indicateurs de résultat entre 2009 et 2019 (à l’exception de 2010). Aussi conseillons-nous de se positionner à l’achat sur la valeur vers 19 euros.
Notre conseil : achetez Wavestone à 19 euros (code : FR0013357621) pour viser un objectif de cours de 24 euros.
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