Ipsos en garde sous le pied
Comme on pouvait s’y attendre, la crise sanitaire a bousculé l’organisation et la dynamique commerciale de cet acteur des études et sondages. Mais des signaux encourageants se font sentir depuis le mois de juin, permettant d’espérer une embellie sur les résultats, dès le second semestre.
En avril dernier, nous avons été bien inspirés de recommander l’achat d’Ipsos. A l’unisson avec les indices, ce prestataire de services centré sur les sondages et marketing d’opinion a repris des couleurs, atteignant assez rapidement notre objectif qui se situait à 22 euros, soit une plus-value rapide de plus de 25%. Mais le titre a depuis du mal à trouver un élan. Pour simplifier, le cours de bourse est entré dans une zone de congestion (ou d’accumulation, selon le point de vue) comprise entre 22 et 24 euros. Ipsos va-t-il sortir par le haut de cette séquence de consolidation ? Là est toute la question. Notre sentiment est que le potentiel d’appréciation reste important sur cette valeur. Certes, la distanciation sociale et les barrières sanitaires érigées pour protéger la société du coronavirus perturbent les process habituels d’Ipsos. Par exemple, réunir des consommateurs pour les faire réagir ensemble et de façon dynamique est presque impossible. De même, les rencontrer à domicile pour observer leurs comportements ou leur faire tester tel ou tel produit n’est pas envisageable. Face à cette nouvelle réalité (partie pour durer en l’absence de vaccin), les équipes du groupe français innovent pour palier ces contraintes et répondre aux besoins des clients. Le digital prend ainsi de l’ampleur. Mais il serait illusoire de croire que l’’activité va retrouver rapidement des niveaux normaux. La première moitié de l’année s’est soldée par un chiffre d’affaires de 786 millions d’euros, en repli de 13% en données publiées et de 13,5% à périmètre et taux de change constants. Malgré la réduction des coûts, qui s’explique par les mesures de chômage partiel principalement, Ipsos a vu simultanément ses agrégats financiers se dégrader. La marge opérationnelle est ainsi redescendue à 3,2%, soit une baisse de 2,3 points par rapport au 1er semestre 2019. Quant au bénéfice net, il a chuté de plus de moitié pour s’inscrire à 12,8 millions.
Embellie en vue sur les résultats
Voilà pour la photographie dégradée des comptes. Il convient malgré tout de noter quelques éléments satisfaisants. Côté bilan, Ipsos a par exemple poursuivi son désendettement. A fin juin, l’endettement net ne représentait plus que 441 millions d’euros, soit une baisse de 133,6 millions par rapport au 31 décembre 2019. Ainsi, le ratio d’endettement net diminue à 41,8% contre 51,5% six mois plus tôt et 59,1% au 30 juin 2019. Cela en dit long sur la qualité de la gestion de la trésorerie. Quant à la position de liquidité, elle est aussi excellente : elle atteignait 306,9 millions à la fin du 1er semestre 2020, soit pratiquement le double de celle affichée à fin décembre dernier (165,4 millions). En clair, Ipsos a de quoi voir venir, même en cas de reconfinement total en France et dans les régions où le groupe est présent (Europe, Asie-Pacifique, Amériques, Moyen-Orient, Afrique). S’agissant des tendances d’activité, Ipsos fait état d’une situation contrastée. Certains clients (dans la consommation notamment) ont levé le pied sur les dépenses. Mais le groupe de sondages et études constate que le volume d’annulations et de reports décroît et le flux de commandes nouvelles se renforce. A telle enseigne que les dirigeants prévoient un meilleur second semestre que le premier, tant du côté du chiffre d’affaires que des marges. Les analystes sont d’ailleurs assez optimistes, prévoyant un bénéfice net de 87 millions en 2020 (consensus réalisé par FacSet), contre 105 millions en 2019, suivi d’un rebond conséquent en 2021 à 115 millions. Au cours actuel, le dossier Ipsos capitalise 11 fois le profit estimé sur l’exercice en cours et seulement 8,4 fois. C’est inférieur à la moyenne historique, ce qui nous incite à renouveler notre conseil d’achat.
Notre conseil : achetez Ipsos à 22 euros pour accompagner le redressement prévisible des résultats et la poursuite de la transformation vers le digital. Code Isin : FR0000073298.
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