N’est-il pas trop tard pour anticiper un recul des prix du pétrole? Depuis son récent record de 138 dollars inscrit le 6 mars, le baril de brent vient en effet de perdre 27% en une dizaine de jours. Plusieurs éléments permettent d’envisager une poursuite de la décrue. D’abord, le maintien durable des cours de la référence de mer du nord n’est pas tenable pour la résilience de la croissance mondiale. L’OPEP en a conscience et commence à tirer la sonnette d’alarme dans son dernier rapport mensuel, considérant que les conséquences de la guerre en Ukraine pourraient peser sur la demande. A ce stade, le cartel maintient ses perspectives d’une augmentation de la demande de 4,15 millions de barils par jour pour cette année mais émet un premier avertissement sur la soutenabilité de la situation déjà fragilisée avant le conflit par le désir des grandes banques centrales de normaliser leur politique monétaire pour ralentir le rebond post-covid de la croissance et tenter de maîtriser l’emballement inquiétant de l’inflation. Ensuite, sur un plan géopolitique, il est difficile de faire des projections au regard de l’imprévisibilité du dictateur russe mais un enlisement de la guerre paraît peu envisageable. Déjà en quasi-faillite, ex-URSS ne pourra pas rester longtemps couper du monde au risque d’affamer sa propre population. Enfin, la Chine ne tolèrera pas longtemps un prix du baril aussi élevé l’année où le président Xi Jinping joue sa réélection et doit relever de nombreux défis pour faire redémarrer l’économie de la deuxième puissance mondiale affaiblie par sa politique du « zéro covid », la faillite du secteur de la promotion immobilière et par la reprise en main règlementaire de nombreux domaines : l’éduction, internet et les jeux vidéo.

Vers un retour à 86 dollars le baril en cas d’enfoncement du seuil des 100 dollars

Graphiquement, le baril de brent pourrait, en cas d’enfoncement du seuil des 100 dollars, revenir vers l’objectif des 86 dollars, voire même d’un support situé à 75 dollars correspondant au passage d’une oblique haussière moyen terme. Le mouvement de reflux pourra être joué au moyen d’un put turbo illimité. Celui sélectionné est émis par Société Générale (code : DE000SH3CWP2) sans échéance et avec un seuil de sécurité fixé à 160,20 dollars que le baril de pétrole ne doit pas franchir en hausse. Faute de quoi, le certificat perdra instantanément la quasi intégralité de sa valeur. L’écart avec les cours actuels de 100 dollars est toutefois suffisamment important pour offrir le temps nécessaire au débouclement de la position en cas de nouvelle flambée des prix du pétrole. En attendant, le put turbo gagnera 23,2% dans l’hypothèse d’un cours du baril à 86 dollars. A l’inverse, le certificat perdra 21,8% de sa valeur dans un scénario de remontée des prix à 115 dollars.

Notre conseil : achetez un put turbo illimité brent émis par Société Générale (code : DE000SH3CWP2); échéance : illimitée; seuil de sécurité : 160,20 dollars; niveau de financement : 165,2853 dollars; parité : 10 certificats pour 1 contrat; prix : 5,87 euros; quotité : 1.