Le titre de ce spécialiste de l’emballage pour les métiers de la bouche a perdu près d’un quart de sa capitalisation boursière ces derniers jours. Au point désormais de valoir 5% de moins que les fonds propres de la société à l’issue de son dernier exercice (331,8 millions). La sanction paraît excessive sachant que la profitabilité de Groupe Guillin n’est pas menacée. Du moins à court terme. Reste que les comptes du premier semestre ne sont pas bons et ont fait ressortir une érosion assez sensible de 1,6 point de la marge opérationnelle courante à 9,7% d’un chiffre d’affaires un peu plus faible que prévu, en très léger recul de 0,6% à 304,8 millions. La performance reflète le renchérissement du prix des matières premières (les dérivés du pétrole) que le groupe n’a pas qu’imparfaitement répercuter dans ses prix de ventes au regard de volumes en recul dans l’emballage alimentaire à cause d’une consommation de fruits et de légumes pénalisée par les conditions météorologiques défavorables. La direction se montre plus confiante pour le second semestre en tablant sur un retour à la croissance du chiffre d’affaires. Sans que cela ne permette d’envisager une amélioration des marges. Et à moyen terme, le groupe souffre de la possible remise en cause de son métier (l’emballage alimentaire en plastique et les couverts) avec la volonté des autorités françaises et européennes d’interdire leur utilisation en vue de lutter contre la pollution. Face ce manque de visibilité, il nous paraît plus prudent de profiter d’un rebond technique du titre pour essayer de déboucler la position même avec de fortes pertes. On placera une limite de vente à 19,94 euros.