Avec un PRU de 58€ et une situation en Ukraine qui s’éternise, le plus dur est-il passé ? Faut-il vendre ou quel objectif de cours se fixer ?
Le plus dur semble en effet passé pour la valeur. Vilmorin, qui est à la fois présent en Ukraine et en Russie, a maintenu ses activités sur place pour ne pas, entre autres, pénaliser la production alimentaire mondiale. Bien évidemment, elles sont entravées par les effets de la guerre et les problèmes logistiques inhérents. Malgré cela, le groupe fait preuve d’une belle résistance. Son chiffre d’affaires sur les neuf premiers mois de l’exercice 2021/2022 (clos au 30 juin) a progressé de 4% à données comparables pour s’établir à 1,1 milliard d’euros. Le semencier s’attend désormais à une croissance organique d’environ 5% de ses ventes pour l’ensemble de l’exercice et à une marge opérationnelle courante d’au moins 7,5%, ce qui est assez remarquable au regard des tensions inflationnistes en cours. Seule la contribution des sociétés mises en équivalence, attendue en baisse significative, est décevante. Sur la base des cours actuels, le titre capitalise 12 fois les bénéfices attendus pour 2022 et à peine 9 fois ceux estimés pour 2023. Des niveaux très raisonnables. C’est pourquoi nous vous conseillons de conserver votre position. Viser un objectif de cours de 66 euros à moyen terme.