Le spécialiste des systèmes d’impression numériques continue de profiter de son alliance avec son principal actionnaire Konica Minolta (42% du capital) dont le réseau mondial absorbe 75% de l’activité du groupe. Celle-ci est restée dynamique au premier semestre (+10%) malgré le rallongement des décisions chez les donneurs d’ordre et l’absence de facturations liées au programme de la plateforme d’impression  Alphajet dont les nouveaux contrats seront exécutés sur le deuxième semestre. Le mix produit moins favorable entraîne une érosion de 3,8 points de la marge brute (73,1%), tandis que l’augmentation des dépenses marketing a fait chuter le résultat net de 25% à 2,54 millions d’euros. La direction table toujours sur une croissance des ventes à deux chiffres en 2023 qui sera toutefois une année de transition avant la tenue l’an prochain du plus grand salon mondial dédié à l’impression (Drupa) au cours duquel le groupe présentera ses dernières innovations. La montée en puissance de l’Alphajet favorisera aussi une accélération des ventes. L’objectif de 100 millions d’euros de chiffre d’affaires est maintenu. Au regard de la trésorerie nette de 27 millions d’euros au bilan (26% de la capitalisation boursière) le dossier est faiblement valorisé et présente une dimension spéculative évidente dans la perspective d’une prise de contrôle totale, à terme, par Konica Minolta. Pour autant, le manque de visibilité sur le marché et le mouvement de défiance en particulier sur le segment des petites capitalisations incitent à vous recommander simplement de conserver votre position pour le moment.