Bassac : Ayant vendu à 70€, faut-il revenir à l’achat? merci
voici notre analyse sur la valeur du 21 décembre… Elle reste valable….
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Bassac : des atouts pour rebondir ?
Le promoteur immobilier n’échappe pas aux difficultés de son secteur mais conserve une capacité bénéficiaire intacte. Le carnet de commandes et le portefeuille foncier assurent de la visibilité pour les prochaines années.
Avec une baisse de plus de 30% depuis le début de l’année, l’action du promoteur immobilier Bassac peine à se démarquer de ses comparables cotées à la bourse de Paris comme Kaufman & Broad (-31%) et Nexity (-40%). Il faut dire que le secteur de la promotion immobilière n’est pas à la fête même si l’on constate une certaine amélioration sur les délivrances de permis. Pour le reste, la hausse des taux d’intérêt freine l’ardeur des acheteurs, tout comme la flambée des prix des matières premières et des matériaux qui renchérissent considérablement le prix des appartements et des bureaux. Les ruptures dans la chaîne d’approvisionnement ralentissent par ailleurs les rythmes de commercialisation des programmes. C’est la raison pour laquelle le chiffre d’affaires de Bassac (à travers les marques Les nouveaux Constructeurs et Marignan en France, Premier en Espagne, Concept Bau et Zapf en Allemagne) a reculé de 14,7% à 579 millions d’euros au cours du premier semestre 2022 à périmètre comparable, tandis que les réservations en valeur ont également reflué de 11,7% à 834 millions d’euros. Dans ce contexte, Bassac a plutôt bien géré ses charges en stabilisant sa marge opérationnelle à 8,8% des facturations. Grâce à l’apport de Marigan, le bénéfice n’a reculé que de 10% à 38,1 millions d’euros. La deuxième partie de l’exercice devrait logiquement s’inscrire sur une tendance comparable voir un peu moins bonne compte tenu de la poursuite de la remontée des taux d’emprunts et des prix des logements. Une prévision de bénéfice annuel autour de 90 millions d’euros parait néanmoins envisageable, sachant que le deuxième semestre est souvent plus contributeur aux profits.
18 mois d’activité dans le carnet de commandes
Cette prévision n’est capitalisée que 8,7 fois sur la base des cours actuels, soit un ratio situé entre ceux de Nexity (7,5 fois) et de Kaufman & Broad (9,5 fois). Malgré une visibilité réduite sur les rythmes de commercialisation, le dossier apparait donc modérément valorisé si l’on pense que les problèmes rencontrés dans les approvisionnements de matériaux vont se résorber progressivement. Bassac sera capable de profiter de la moindre embellie alors que son carnet de commandes dépasse déjà les 2 milliards d’euros et représente 18 mois d’activité. Quant au portefeuille foncier, en hausse de 3,4% à fin juin, il se monte à plus de 8,3 milliards d’euros. Malgré ses récentes acquisitions (Marignan, puis 50% de maisons Baijot, un constructeur de maisons en Wallonie) le groupe a su préserver une situation financière robuste. L’endettement net à fin juin ne représentait que 22% des fonds propres. Quant à la politique de distribution, elle devrait rester généreuse. Le dividende versé depuis deux ans se monte à 2,50 euros par action et procure un rendement légèrement supérieur à 5%, deux fois moindre toutefois que celui de Nexity.
Notre conseil : on attendra un repli vers 45 euros pour se positionner sur Bassac pour miser sur un rebond des réservations d’ici 12 mois. Code Isin : FR0004023208. En attendant, Nexity reste notre valeur préférée pour jouer le secteur en raison de son rendement élevé et de la diversification de ses métiers qui ont font un profil plus résilient.