Introduit avec succès en Bourse de Paris le 8 décembre 2021 à un prix de 9,30 euros, le titre de cet acteur de référence de la chimie du végétal spécialisé dans le développement de suractivateurs végétaux destinés à renforcer la performance des molécules de synthèses dans le domaine des cosmétiques, de l’agroalimentaire, de la construction ou de l’hygiène publique a depuis perdu la moitié de sa valeur. A l’instar des petites capitalisations boursières, le titre souffre de la forte volatilité du marché et de la priorité donnée aux sociétés les plus importantes et bénéficiant d’une bonne liquidité. Le partenariat signé avec le leader mondial de la distribution de produits spécialisés, Barentz pour proposer en exclusivité les ingrédients durables de Berkem en Allemagne, en Autriche et en Suisse allemande constitue un bon tremplin pour le groupe après l’accord intervenu plus tôt pour une distribution au Canada et aux Etats-Unis. Cela valide les objectifs ambitieux visant à l’horizon 2024 un chiffre d’affaires d’au moins 65 millions assorti d’une marge brute d’exploitation de 25%. Reste qu’à court terme, le groupe doit faire face à l’inflation de ses coûts d’exploitation à l’origine d’une contraction importante de 29,5% de l’excédent brut d’exploitation ressorti au premier semestre à 2,88 millions malgré un chiffre d’affaires en progression de 12% à 28,1 millions. Des hausses de prix ont été passées auprès de clients pour absorber une partie des surcoûts mais cela prendra du temps. La dynamique du chiffre d’affaires a également ralenti à 2% au troisième trimestre. Le consensus de marché table sur un bénéfice net de 3 millions pour cette année et de 5,1 millions pour 2023. Des hypothèses valorisées à 33,3 et 21 fois, ce qui n’est pas donné au regard du manque de visibilité. Nous préférons rester à l’écart de l’action pour l’instant.