Le fabricant de matériaux semi-conducteurs a une nouvelle fois été contraint de revoir à la baisse ses ambitions face à la persistance de stocks élevés de substrats dans les fonderies malgré la reprise des achats des clients dans la perspective d’une reprise du marché des smartphones. Si les objectifs pour l’exercice 2023-2024 restent inchangés (un chiffre d’affaires en baisse de 10% à données comparables et une marge d’excédent brut d’exploitation d’environ 34%), les perspectives pour 2024/2025 sont décevantes puisque le groupe n’attend plus qu’un chiffre d’affaires stable, avec un point bas attendu au premier trimestre, tandis que la marge d’excédent brut d’exploitation évoluerait autour de 35%. Il faudra donc attendre 2025/2026 pour que les marchés du groupe retrouvent leur trajectoire de croissance à long terme, alimentée par la fin de la correction de stocks de substrats, la pénétration de la 5G, l’avènement de l’électrification des véhicules et l’accélération de l’intelligence artificielle. L’objectif de 2,1 milliards d’euros fixé pour 2027 devient malgré tout difficile à atteindre, ce qui commence à être intégré dans la valorisation après la chute du cours de bourse de 25% depuis le début de l’année. Nous restons confiant sur le redressement à moyen terme. Des achats sont possibles vers 100 euros.