Voici l’analyse sur M6 que nous avons publié sur le site le 1er février. Il n’y aura pas d’OPA sur M6. Ce n’est pas possible d’un point de vue réglementaire. Compte tenu de la hausse du titre ce matin, il est peut-être prudent d’alléger la moitié de votre position.

Vers une cession de M6 ?

Le groupe allemand Bertelsmann souhaiterait vendre le groupe M6, dirigé par Nicolas de Tavernost. De quoi donner le coup d’envoi à une vaste recomposition du paysage audiovisuel français?

Est-on à l’aube d’une vaste recomposition du paysage audiovisuel français? Rien est à écarter depuis que le puissant groupe allemand, Bertelsmann a annoncé son intention de se désengager du deuxième groupe de télévision privé français, le Groupe M6, derrière TF1, propriété à 43,7% de Bouygues. Rappelons qu’à travers le groupe luxembourgeois, RTL Group, Bertelsmann contrôle 48,26% du Groupe M6, créé en 1987 et dirigé depuis 21 ans par Nicolas de Tavernost. Hormis le vaisseau amiral, la chaîne M6, le groupe détient également les chaînes W9, 6Ter et Gulli ainsi que les radios RTL2 et Fun Radio. A ce stade, aucune banque d’affaires n’a été saisie du dossier et le groupe allemand Bertelsmann aurait fixé la mise à prix du groupe M6 à 3 milliards d’euros, soit 23,7 euros par action (contre un cours à la clôture du 29 janvier de 14,02 euros). Cela ferait une prime conséquente pour une cible que le futur propriétaire ne pourra pas détenir à plus de 49% du tour de table en vertu de l’article 39 de la loi N° 86-1067 du 30 septembre 1986. Une règlementation que l’Etat français n’a toujours pas changé et qui empêchait jusque là la consolidation du paysage audiovisuel hexagonal.

Pas d’OPA possible sur les chaines de télévision

Visiblement cela ne devrait pas empêcher l’allemand Bertelsmann de sortir du Groupe M6. Reste à savoir à qui vendra-t-il? Car depuis l’affaire Carrefour, Bruno Le Maire a montré la capacité de l’Etat à opposer son veto à toute transaction sur une entreprise privée. Dans le cas du groupe M6, plusieurs candidats ont été sondés comme Vivendi, très actif ces derniers temps dans les médias avec le rachat en fin d’année dernière de Prisma et ce mois-ci du groupe espagnol Prisa. L’italien Mediaset, le milliardaire tchèque, Daniel Kretinsky, l’actionnaire minoritaire du Monde, le groupe Altice ou même TF1 feraient partie des potentiels repreneurs. Un rapprochement avec la filiale télévisuelle de Bouygues ne poserait-il pas des problèmes de concurrence? Cela fait longtemps que le patron de Groupe M6 appelle en effet de ses voeux à une consolidation du secteur audiovisuel français. Se posera également la question de la différence de traitement en Bourse des actionnaires sachant que les acheteurs potentiels ne pourront pas détenir plus de 49% de Groupe M6 ou de TF1.

Nos conseils : conservez M6 (code : FR0000053225) et TF1 (code : FR0000054900).