Nous l’avons sorti en lourdes pertes de notre sélection du « coin du spéculateur » le 8 février à un cours de 7,7 euros. Ce producteur d’énergies renouvelables, pourtant contrôlé par la famille Mulliez, ne cesse de décevoir en raison d’une exposition importante au Brésil confronté au cours des derniers trimestres à un manque de vent et à une coupure de courant géante. Encore en début de semaine, le bureau d’études de Portzamparc estimait que l’excédent brut d’exploitation que Voltalia devrait annoncer le 2 avril avec ses comptes annuels se révélera inférieur à l’objectif de l’ordre de 275 millions (242 millions anticipés par le bureau d’analystes). Pour cette année, la réduction des cessions d’actifs va peser sur la trajectoire de l’excédent brut d’exploitation estimé à 259 millions toujours par l’expert de Portzamparc qui sera uniquement alimentée par la montée en puissance des nouvelles capacités de production. Il est vrai que le titre n’est pas très cher à 8,3 et 7,3 fois la valeur d’entreprise sur l’excédent brut d’exploitation estimé pour cette année et 2025 mais le risque de déception nous semble encore important et l’action vient de se faire éjecter de l’indice SBF120 (effectif à partir du 18 mars), ce qui va inciter les fonds d’investissement à sortir la valeur des portefeuilles. Nous préférons dans le secteur des énergies renouvelables Neoen, qui figure à notre portefeuille d’actions françaises. Mieux diversifiée et présente dans le stockage de l’énergie, Neoen dispose également d’une dimension spéculative liée à un probable désengagement à terme de son actionnaire de référence, Jacques Veyrat (42% du tour de table).