Bonjour. La situation politique actuelle est vraiment incertaine en France; je pense que même la semaine prochaine il sera trop tôt pour revenir sur le marché et que la rentrée prochaine sera très mouvementée… qu’en pensez vous????
voici notre stratégie apparaître dans la lettre de mercredi soir :
LA BOURSE DE PARIS SOULAGEE
Pas de mauvaise surprise sur l’inflation américaine
C’est avec soulagement que le marché parisien a accueilli les résultats du premier tour des élections législatives. Sauf surprise, l’extrême gauche ne sera pas en mesure d’accéder au pouvoir et de mettre en œuvre un programme aux conséquences économiques désastreuses pour les entreprises, les ménages et les placements actions. Le fait que la droite souverainiste ne parvienne sans doute pas à obtenir la majorité absolue constitue également une bonne nouvelle de nature à rassurer sur le sérieux budgétaire du prochain gouvernement. Cela donne aussi une garantie à Bruxelles qui attend de la France des économies, après avoir été placée mi-juin sous procédure de déficit excessif. Davantage qu’une détente du rendement des emprunts d’Etat à dix ans français qui reste campé sur les plus hauts à 3,3%, le soulagement se reflète dans la réduction de l’écart de rémunération avec l’Allemagne revenu autour de 0,75 point de base. Un retour au différentiel de 0,5 à 0,55 point observé avant la dissolution de l’Assemblée nationale paraît difficilement envisageable dans l’immédiat. Les investisseurs attendront de voir comment la situation politique en France évolue et que le nouveau gouvernement fasse ses preuves. De toute façon, il se sait sous surveillance au cours des trois prochaines années avec en ligne de mire l’échéance des présidentielles de 2027. En attendant, le rebond du marché parisien profite aux valeurs récemment les plus massacrées appartenant aux secteurs régulés comme les concessions (ADP) ou les propriétaires des concessions (Vinci, Eiffage), l’énergie (Engie), les services aux collectivités (Veolia, Derichebourg), les banques (BNP-Paribas, Crédit Agricole, Société Générale), les médias (TF1, M6, NRJ Group) ou l’immobilier (Nexity, Kaufman & Broad, Altarea, Icade). Pour autant, la prudence reste de mise. Non seulement, le risque politique n’a pas disparu mais également se profile dans une quinzaine de jours la saison des publications semestrielles des entreprises.
Wall Street en pleine forme
Avec des risques importants d’avertissement sur les résultats. Bic et Airbus par exemple n’ont pas attendu pour réajuster leurs perspectives. De nombreux secteurs sont concernés dans le digital et le conseil (Capgemini, Alten), la santé (Sartorius Stedim), l’automobile (Stellantis), l’aéronautique-défense (Safran, Dassault Aviation) ou le luxe. Tout dépendra du message des équipes de direction mais l’idée jusqu’à présent est celle d’une amélioration des performances à partir de la rentrée du mois de septembre. La décote de valorisation dont souffre la Bourse de Paris avec un multiple 14,3 fois les profits estimés cette année pour les sociétés du CAC 40 (contre une moyenne de long terme de 16,1 fois) et plus encore par rapport aux actions américaines (PER de 22,5 fois pour l’indice S&P500) constitue une puissante force de rappel. Car parallèlement, et malgré les nombreuses interrogations que suscite l’état de santé du président sortant après sa performance inquiétante lors du premier débat télévisé avec son grand rival républicain, Wall Street enchaine les records. L’absence de mauvaise surprise sur l’inflation des dépenses de consommation des ménages américains ressortie en légère baisse à 2,6% en mai (après +2,7% en avril) alimente le scénario « boucle d’or » d’une décrue de l’inflation et d’un ralentissement maîtrisé de la croissance ne nécessitant pas une intervention d’urgence de la Reserve Federale pour assouplir sa politique monétaire. Les anticipations de marché demeurent calées sur une, voire deux baisses des taux directeurs américains lors des réunions des 18 septembre et des 18 décembre. F.B