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Questions / Réponses
FIGEAC AÉRO

Bonjour, que faire avec FIGEAC AERO qui est à la peine depuis plusieurs années, conserver pour espérer mieux ou vendre, pour se positionner sur quelle valeur ?

403 vuesFIGEAC AÉRO
Frédéric Bériot -

Figeac Aero profite à plein de la forte dynamique commerciale de ses principaux donneurs d’ordre (Airbus, Boeing, Embraer, Rolls Royce, Bombardier, Safran) consécutive à la reprise du trafic aérien et à la nécessité pour les compagnies de renouveler leur flotte avec des appareils moins énergivores et plus propres. A fin mars 2023 à l’issue de la clôture de son exercice fiscal décalé 2022/2023, le groupe disposait d’un carnet de commandes déjà très bien garni de l’ordre de 3,4 milliards correspondant à 10 années d’activité. Le problème auquel est confronté l’ensemble de la profession est de trouver le personnel qualifié pour délivrer les commandes et augmenter les cadences de production. Visiblement, la montée en puissance n’est pas aussi rapide qu’espérée, ce qui devrait peser sur la trajectoire de croissance de l’excédent brut d’exploitation et de génération de flux nets de trésorerie, deux paramètres clés pour la santé financière de Figeac Aero. Accusant de lourdes pertes pendant la crise sanitaire, l’équipementier a reçu mi-2022 l’aide de la société d’investissement, Tikehau Capital, qui a injecté 58,5 millions. Mais cela n’est pas suffisant pour restaurer la situation financière toujours précaire de Figeac Aero puisque selon le consensus de marché, le bilan à fin mars 2023 devait faire apparaître un endettement net conséquent de 280 millions pour des fonds propres limités à 75 millions. A plus long terme (mars 2025), l’excédent brut d’exploitation et la génération de flux nets de trésorerie sont attendus par la société entre 67 et 73 millions et entre 20 et 28 millions. Visiblement, cela ne permettra pas de réduire significativement l’endettement net encore anticipé à 250 millions à l’horizon mars 2025. La perspective d’une nouvelle augmentation de capital ne doit ainsi pas être écartée et devrait limiter le potentiel de rattrapage du titre en Bourse. Nous recommandons de rester à l’écart du dossier. Dans le secteur, nous préférons Safran à moins de 135 euros, Airbus à moins de 125 euros ou Dassault Aviation à moins de 165 euros.