Bonjour que pensez vous de l action rubis faut il l acheter au cours actuel merci d avance
Le titre a été recommandé sur ce site en « conseil du jour » le 8 février à 26 euros
Rubis pour miser sur un rattrapage
Ce distributeur d’énergies indépendant vaut à peine ses fonds propres en Bourse et vient de boucler un exercice 2022 très solide. Le rendement ressort à plus de 7%
L’année 2023 va-t-elle enfin sourire à l’action Rubis? Difficile à dire au regard de la forte défiance dont fait l’objet depuis quelques années maintenant cet acteur indépendant d’énergies couvrant toute la chaîne d’approvisionnement du négoce/transport (15% de ses revenus), à la distribution (85%) en passant par le stockage via une joint-venture, Rubis Terminal dans laquelle il détient 55%. Source de la désaffection des investisseurs, le groupe présent dans les énergies fossiles serait peu compatible avec les critères ESG (environnement, sociétale, gouvernance) sur lesquels les sociétés de gestion sont de plus en plus à cheval et la structure en commandite par action qui permet aux associés gérants, Gilles Robin et Jacques Riou de verrouiller le capital n’est également pas très appréciée. Pas plus que la présence du groupe en Haïti, l’un des pays les plus pauvres de la planète. Reste que Rubis entend une partie de ces griefs et tente depuis deux à trois ans maintenant de développer sa stratégie sur les énergies renouvelables en étant l’un des premiers actionnaires Hydrogène de France, un producteur d’électricité à partir de l’hydrogène et avec sa filiale Photosol, spécialisée dans les fermes solaires et qui vient d’élargir son portefeuille au segment toiture avec la reprise des actifs de Mobexi. Ce nouveau relais de croissance prendra toutefois du temps avant de peser significativement dans l’équilibre financier de Rubis. L’an dernier, son chiffre d’affaires s’est élevé à 33 millions sur un total de 7,1 milliards.
Un rendement supérieur à 7%
Pour autant, tout en bourse a un prix et dans le cas de Rubis, l’action paraît très largement sous-valorisée. Sa capitalisation correspond aux fonds propres comptables alors que le bilan est solide avec un endettement net limité à 49,7% de la situation nette et le dernier exercice s’annonce excellent. Davantage que le chiffre d’affaires peu représentatif de la performance de l’entreprise, ce sont les volumes et la marge brute ajustée qui sont les deux juges de paix. Or, sur le métier principal de Rubis, la distribution de produits pétroliers (85% du chiffre d’affaires de la branche Energie), les volumes ont augmenté l’an dernier de 2% pour représenter 5,48 millions de mètres cubes, la bonne performance (+5%) dans la région des Caraïbes neutralisant la légère contraction de 2% en Europe et la stabilité en Afrique. Le plus important, cet effet volume positif est assorti d’une forte progression de 21% de la marge brute ajustée. Même constat dans le transport et le négoce tandis que l’activité de stockage s’est également bien comportée. Au final, Rubis devrait annoncer le 16 mars prochain des résultats de qualité. Le consensus table sur une croissance de 16% du résultat opérationnel courant à 455 millions et sur une hausse d’un peu plus de 7% du bénéfice net à 314 millions. Pour cette année, ces deux indicateurs sont espérés à 465 millions et à 341 millions. Des hypothèses valorisées à 8 et 7,9 fois, ce qui est peu au regard d’un ratio moyen de 17,3 fois observé sur la période 2010-2021. Dernier atout, le dividende de 1,9 euro par action anticipé sur le dernier exercice devrait refléter un rendement très confortable et pérenne de 7,2%.
Notre conseil : achetez Rubis à 26 euros pour viser un objectif de cours de 30 euros (code : FR0013269123)