Bonjour, quelle est votre avis sur le titre publicis, faut il acheter ou vendre
nous avons publié une analyse sur la valeur le 11 février… Notre conseil n’a pas changé…
la voici:
Publicis, enfin tiré d’affaire?
Troisième plus forte hausse de l’indice CAC 40 depuis le début de l’année, cette troisième agence mondiale de communication a dévoilé des comptes annuels encourageants. Toujours aussi peu cher, le titre offre du rendement.
Le groupe Publicis voit-il le bout du tunnel? Le marché veut y croire au regard du parcours du titre en Bourse. Troisième plus forte hausse de l’indice CAC40 depuis le début de l’année, le titre de la troisième agence mondiale de communication évolue au plus haut depuis septembre 2019. Pénalisé depuis deux à trois ans maintenant par la forte concurrence de nouveaux entrants sur le marché de la publicité avec les réseaux sociaux comme Facebook ou Google, Publicis ne parvenait plus à faire progresser son chiffre d’affaires. Ce n’est pas faute d’avoir sous-estimé le bouleversement du marché publicitaire puisque très tôt Publicis a réalisé des acquisitions transformantes aux Etats-Unis dans le numérique en rachetant Sapient en 2015 pour 3 milliards de dollars et dans l’analyse de données et la création de profils individualisés avec l’acquisition en 2019 d’Epsilon pour la bagatelle de 4 milliards de dollars.
Vers une amélioration d’un demi-point de la rentabilité cette année
En fin d’année dernière, ces deux valeurs ajoutées ont permis à Publicis de faire la différence et de retrouver aux Etats-Unis une légère croissance organique de 0,5% de ses revenus avec une dynamique de 5,5% d’Epsilon. Une performance sensiblement supérieure aux attentes du marché qui anticipait davantage un nouveau recul de plus de 3% des revenus du groupe outre-Atlantique au dernier trimestre. Même constat à l’échelle du groupe avec un ralentissement très net de la décroissance du chiffre d’affaires (-3,9% contre -6% anticipé) sur les trois derniers mois de l’année. Au final sur l’année, les revenus sont restés stables à 9,7 milliards d’euros grâce à l’intégration en année pleine d’Epsilon mais en retrait de 6,3% en comparable. Deux performances sont à saluer. D’abord, l’érosion limitée de 0,9 point de la marge opérationnelle courante ressortie à un niveau très correct de 16% grâce à la mise en place d’un plan d’économies de 500 millions. Ensuite, la génération de 1,2 milliard de flux nets de trésorerie a permis à Publicis d’accélérer son désendettement et d’afficher un bilan extrêmement sain avec un passif limité à 833 millions pour des fonds propres de 7,18 milliards. Souvent échaudée, la direction ne s’aventure pas à délivrer des perspectives de croissance organique du chiffre d’affaires. Tout juste prévient-elle d’une base de comparaison élevée au premier trimestre avant une dynamique plus positive sur les trois mois suivants. Elle anticipe un gain d’un demi-point de la marge opérationnelle courant et une stabilité de la génération de flux nets de trésorerie. En proposant un dividende de 2 euros, le groupe montre sa confiance à ses actionnaires. Le coupon reflète un rendement très correct de 4,3%.
A 10,4 et 10 fois les profits estimés pour cette année et 2022, le titre demeure toujours aussi bon marché.
Notre conseil : achetez Publicis vers 44 euros (code : FR0000130577) pour viser un objectif de cours de 56 euros.