La société spécialisée dans la production de stations de ravitaillement en hydrogène poursuit son développement à un rythme soutenu comme l’a montré la progression de 62,4% du chiffre d’affaires sur l’exercice 2021/2022 clos le 30 juin dernier (17 millions d’euros). Une dynamique qui devrait se maintenir au vu des prises de commandes qui ont atteint 72,6 millions d’euros sur la période et qui permettent déjà à la direction d’anticiper une croissance d’au moins 50% des facturations pour l’exercice 2022/2023. HRS  ne compte pas s’arrêter là puisque de nombreux appels d’offres sont en cours de décisions et portent sur un montant de plus de 855 millions d’euros à fin juin (près d’un milliard d’euros aujourd’hui). L’objectif initial visant le déploiement de 100 stations de ravitaillement à l’horizon 2025 parait donc de plus en plus crédible (61 stations déjà déployées ou à déployer à ce jour). Reste à savoir dans quelles conditions de rentabilité s’effectue cette croissance soutenue. Là aussi, HRS respecte pour le moment ses objectifs en limitant les pertes d’exploitation. Celles-ci ont certes doublé au premier semestre mais restent marginales (0,4 million d’euros), tout comme la perte nette de 0,23 million d’euros, ce qui est plutôt encourageant au regard des efforts de structurations engagés pour accompagner la croissance des prochaines années. Si tout se passe bien, HRS vise une marge opérationnelle courante de 20% à l’horizon 2025, ce qui signifie que les premiers bénéfices pourraient être atteints un peu avant, dès 2024. A priori, HRS n’aurait pas besoin de faire appel au marché pour financer son développement compte tenu de la situation financière encore robuste. HRS reste malgré tout un dossier qui restera très spéculatif tant que la société n’aura pas dégagé ses premiers résultats positifs. Il reste donc réservé aux investisseurs avertis.