Il ne s’agit que de rumeurs qui doivent être prises avec des pincettes d’autant que la présence du Crédit Agricole et de Bpifrance (respectivement 7% et 4,5%) pourrait jouer un rôle dissuasif pour une OPA. Miser sur le dossier uniquement sur cette hypothèse parait dangereux. Car sur un plan plus fondamental, Worldline a accumulé les mauvaises nouvelles ces dernières années. Le 13 septembre, la société avait lancé un avertissement en ramenant sa prévision de croissance du chiffre d’affaires pour 2024 à 1% avec un excédent brut d’exploitation ajusté d’environ 1,1 milliard d’euros. En cause, le ralentissement de l’activité au cours de l’été, ainsi qu’une sous-performance dans la zone Pacifique. Un mois et demi plus tôt, le 1er août, le groupe avait déjà réduit la voilure. Ces avertissements à répétition traduisent à la fois une faible visibilité sur les perspectives du groupe et un manque de crédibilité de la direction. Nous recommandons la prudence.