Si vous n’êtes pas pressée, nous vous conseillons de conserver. Le meilleur reste en effet à venir pour ce groupe porté par l’essor du gaz naturel liquéfié (GNL), en particulier depuis la guerre en Ukraine qui a contraint les pays européens à reconsidérer leurs sources d’approvisionnement en énergie tout en privilégiant les solutions durables et faiblement émettrices. GTT a réalisé en 2023 sa meilleure année et va à nouveau battre des records en 2024.  Son carnet de commandes porte désormais sur 311 navires de transport de GNL et 76 unités fonctionnant avec du GNL comme carburant. Cela représente pour la seule activité de transport de GNL un chiffre d’affaires cumulé de 1,81 milliard d’euros à engranger sur la période 2024 à 2029. Non seulement la visibilité est excellente, mais le modèle économique devient de plus en plus profitable. Le chiffre d’affaires devrait ainsi osciller cette année entre 600 et 640 millions (soit une hausse d’environ 45%), tandis que l’excédent brut d’exploitation est attendu dans une fourchette de 345 à 385 millions (soit une progression de 55%). A plus long terme, GTT souhaite devenir un acteur global de la transition énergétique. Le groupe travaille sur de nouvelles solutions de captage de CO2 sur les navires permettant de réduire leur empreinte de 30% à 40%, ainsi que sur des solutions digitales permettant d’optimiser l’efficacité énergétique des navires. GTT intervient aussi dans la production d’hydrogène vert à travers sa nouvelle filiale Elogen, spécialisée dans la construction d’électrolyseurs. Le dossier qui n’est pas excessivement valorisé (17,8 fois les profits attendus en 2025 et 14,7 fois ceux espérés en 2025) au regard de la qualité des fondamentaux. Vous pouvez viser 160 euros.