Nous avons déjà répondu à une question plus générale sur les banques ce matin…. Voici notre analyse sur BNP

BNP-PARIBAS MAL ACCUEILLI

Rare pour être souligné mais l’établissement de la rue d’Antin a dévoilé au troisième trimestre un bénéfice net inférieur aux attentes, en retrait de 4% à 2,66 milliards (contre 2,68 milliards anticipés) à partir d’un produit net bancaire (l’équivalent du chiffre d’affaires) en progression de 4% à 11,58 milliards. Cette légère déception résulte de l’augmentation des impôts et de l’effet ponctuellement dilutif de la cession de la filiale américaine très rentable, Bank of the West, qui doit être neutralisé par le programme de rachat d’actions de 5 milliards. Pour autant et compte tenu de l’avance prise au premier semestre, la banque maintient son objectif sur l’année visant à faire progresser d’au moins 9% son bénéfice net distribuable. Par métier, les revenus de la banque de financement et d’investissement se sont appréciés de 5,1% grâce au rebond des prestations de conseil suffisant pour absorber un retrait des activités de marché. Tendance également correcte dans la banque commerciale (+6,7%) alimentée par les revenus d’intérêts liés à la hausse des taux d’intérêt et la croissance des métiers de spécialités. A noter que le coût du risque demeure faible à 0,33 point sur l’encours des créances. Malgré une légère érosion de 0,2 point imputable au rachat d’actions du ratio de fonds propres durs, le fameux CET1, à 13,4%, BNP-Paribas conserve un bilan très solide. Par rapport à un actif net comptable tangible de 86,3 euros par action, le titre décote de 37% et offre un rendement attractif de 8,3%. Conservez